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Planification familiale au Burkina : Et si on en parlait ?!

La Planification Familiale (PF) désigne toute activité visant à retarder ou à prévenir les grossesses. Le Burkina Faso connait de nos jours des avancées dans ce domaine. Le pays compte parmi les quelques 15 Etats Ouest Africains à avoir concrétisé son Plan de Sécurisation Contraceptive, en allouant des fonds pour l’achat de produits contraceptifs. Cependant, la politique concernant l’espacement des naissances occupe toujours une place secondaire dans l’agenda des législateurs et des décideurs politiques burkinabè.  Selon l’enquête démographique sur la santé (EDS 2010), la prévalence contraceptive moderne atteint aujourd’hui 31% en milieu urbain, 11% en milieu rural et 15% au niveau national.  Aussi, le taux de besoins non satisfaits en PF est passé de 29% en 2003 à 23,8% en 2010. Mais qu’en est-il, in concreto, de l’appréciation de la population à la base ? Quel est l’état des lieux au niveau des ménages ? Pour en savoir davantage, nous avons recueilli l’avis de certains ménages à Ouagadougou. Les appréciations divergent les unes des autres. Lisez plutôt…
 
Pouya Denise, commerçante, mère de quatre enfants
 
Je n’ai jamais songé à faire la planification familiale mais je pense que c’est une bonne chose. La raison est simple quand on ne fait pas attention et qu’on a plusieurs enfants à la maison, les charges sont inévitables et parfois insupportables. D’abord chez nous les femmes, on peut avoir des problèmes de santé car on ne se repose pas et on se fatigue très vite aussi. On peut être tout de suite confronté à des soucis de santé, de scolarisation, de nourriture. Ce qui est bien c’est d’en discuter en couple et trouver la formule convenable, c’est-à-dire trouver un intervalle d’années entre les enfants.   
 
Sawadogo Amidou, chauffeur à Zongona, père de trois enfants
 
Je trouve que c’est déjà un bon thème à en discuter en couple. Parce que  la planification des naissances permet à la femme de bien s’épanouir et aussi à l’homme de ne pas avoir affaire à beaucoup de charges familiales. Pour moi, je suggère un espacement de trois ans entre les naissances et c’est ce que je fais d’ailleurs. Si on ne  fait pas de planning et qu’on a beaucoup d’enfants les problèmes ne tarderont pas à surgir : on n’arrivera pas à bien les éduquer, à bien les nourrir et à bien prendre soin d’eux. Le côté social également prendra un coup car on ne pourra pas apporter de l’assistance adéquate à tous. C’est donc toujours mieux d’avoir moins d’enfants et pouvoir bien s’occuper d’eux !
 
Landry Christine, couturière au quartier Karpaala, mère de deux enfants
 
Le planning familial c’est consacrer un espacement de trois ans entre les naissances dans un couple. C’est ce que je comprends par-là, et je pense que c’est très bien de faire ainsi. Mais chez nous c’est toujours le monsieur qui prend la décision. Cependant on pourra en discuter et je sais qu’il va accepter. Moi particulièrement je souhaite avoir au plus cinq enfants à ma charge car la vie devient de plus en plus difficile. Cela y va également de la santé de la mère et de l’enfant car une même mère ne peut pas avoir deux enfants d’âges différents à allaiter à la fois et être bien portante.
 
Sankara Ibrahim, en couple au quartier Tampouy, sans enfant
 
Je comprends d’abord par planification familiale, le fait de réduire les naissances. A mon avis c’est une bonne chose car cela permettra de résoudre des problèmes au niveau familial et même national. Vous savez tous que notre monde est confronté de nos jours à des problèmes d’emploi, d’éducation et autres ; donc faire beaucoup d’enfant c’est augmenter le nombre de problèmes. Je suis d’accord à ce qu’on mette au minimum cinq ans entre les naissances pour limiter la croissance démographique. Quant à ceux qui ne comprennent pas les avantages du planning, il faudrait qu’on organise des campagnes de sensibilisation pour leur faire comprendre son importance dans ce monde d’aujourd’hui.    
 
Noufou OUEDRAOGO
Infofaso.net
 

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