Dans le but d’annoncer son congrès extraordinaire prévu le dimanche 16 Juin 2019 à la maison du peuple de Ouagadougou, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès a organisé une conférence de presse ce mardi 11 juin 2019 à son siège. L’objectif de ce congrès extraordinaire est de réguler la situation et d’avoir une valeur juridique applicable à tous les militants du parti.
Le CDP veut se conformer à la réalité des textes et règlements en régularisant le nombre de membre dans le bureau politique national. En effet, censé comporter 600 membres, le bureau se retrouva avec 1000 au sortir du 7e congrès. Pour Achilles TAPSOBA, cela serait due à la vague de démissions actées et non actées. « Nous avons certainement eu des insuffisances depuis le 7e congrès et c’est d’avoir fixé un plafond sans avoir eu une situation précise préalable pour pouvoir dégager la marge qu’il fallait réserver. Il faut donc régulariser la situation et selon les textes, seul un congrès peut revenir sur les décisions d’un autre congrès. Il faut donc organiser un congrès extraordinaire pour revenir sur les décisions de plafonnage de l’effectif du bureau politique national ».
En ce qui concerne l’extradition de François COMPAORE vers le Burkina Faso, qui est membre du haut conseil du CDP, le parti pense que « nul n’est au-dessus de la loi. Tout le monde est justiciable et nous respectons les institutions qui gèrent la justice. Mais ce que nous avons déploré, c’est que cette extradition implique de le ramener dans la juridiction du Burkina pour être jugé dans le cadre d’institutions judiciaires qui nous ont montré leur vrai visage à un certain moment ». Pour lui « il y a des magistrats honnêtes et si on a de la chance de tomber sur eux, un procès impartial sera fait. Mais il y a aussi des magistrats aux ordres et s’il tombe sur eux, le résultat est déjà connu à l’avance ».
Djamila KAMBOU
Infowakat.net