L’opposition politique Burkina déplore l’attitude de Simon COMPAORE lors d’une session du Bureau politique national du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Lors du traditionnel point de presse hebdomadaire qui se tien au siège du chef de file de l’opposition, Gilbert OUEDRAOGO de l’ADF/RDA a aussi interpellé le gouvernement sur la question de l’éducation.
« Il faut donner les moyens aux services de renseignement afin de les identifier (poissons en eau trouble) et en les cueillant dans les filets ». C’est par ces mots que l’opposition répond au ministre d’Etat Simon COMPAORE qui a laissé entendre lors de la session du bureau politique nationale du MPP, qu’il y aurait « des poissons en eau trouble qui nagent pour atteindre leurs objectifs ». De l’avis de Simon COMPAORE, ces « poissons » travaillent à « mobiliser des véhicules pour envoyer des gens à Ouagadougou afin de saboter les actions du gouvernement ».
Le gouvernement, a trouvé un autre site en dehors de Ouagadougou pour les réfugiés. Pour l’opposition, c’est une manière de cacher « la face visible de son échec de Ouagadougou en éloignant les caméras, et le visage de la misère qu’ils ont pourtant façonné ».
Dans le domaine de l’éducation, l’opposition politique burkinabé note une « nette régression à tous les niveaux » des examens scolaires session 2019 par rapport à l’année 2018. En effet, les résultats du BEPC enregistrent un taux de 26% contre 42% en 2018. Pour ce qui est du CEP, bien que les résultats ne soient pas encore publiés, elle se demande si ceux-ci atteindront le taux de 2018 qui est de 67%.
Pour l’opposition, ces résultats seraient dus non seulement à la « question sécuritaire », mais aussi à « l’échec de la politique gouvernementale en matière d’éducation et de négligence envers les travailleurs de l’éducation conduisant à des grèves et sit-in ».
L’opposition apprécie par contre le projet de construction de complexes scolaires offerts par la Chine. Mais pour elle, le gouvernement aurait mieux fait de « faire le point des écoles saccagées et d’élaborer une stratégie de réhabilitation, de réouverture urgente et de sécurisation de ces écoles » car, « le risque est grand de construire des écoles dans les villages que les populations ont fui à cause du terrorisme ».
Djamila KAMBOU
Infowakat.net
