Ablassé OUEDRAOGO, président du parti Le Faso Autrement, estime que le « malheur du Burkina Faso, c’est d’avoir aujourd’hui Roch KABORE à la tête de l’Etat et Zéphirin DIABRE à la tête de l’opposition ». Il en veut pour preuve le « simulacre de dialogue politique » qui a eu lieu en juillet dernier, et la situation nationale marquée par « l’incapacité » du pouvoir en place à résoudre les « problèmes quotidiens des Burkinabè ». Lors d’une conférence de presse ce 20 août 2019, M. OUEDRAOGO a demandé au président du Faso de rendre le tablier.
Le Faso Autrement, bien que membre de l’opposition politique, remet en cause la légitimité de Zéphirin DIABRE, en tant que chef de file de l’opposition politique. En effet, c’est parce que son parti, l’Union pour le Progrès et le changement (UPC), au sortir des élections législatives de 2015, a obtenu 33 députés, le nombre le lus grand, que celui-ci s’est vu porté à la tête de l’opposition.
Toutefois avec l’exclusion du député Elisée KIEMDE du Bazèga et la formation du groupe parlementaire « Renouveau Démocratique » qui compte 13 députés UPC qui « travaillent ouvertement avec le pouvoir en votant des lois contre l’avis de l’UPC », le parti et M. DIABRE a « perdu toute légitimité pour prétendre être de l’opposition politique » explique M. OUEDRAOGO.
Roch doit démissionner
Pour Ablassé OUEDRAOGO, si la situation ne s’arrange pas, le président KABORE aura « un boulevard tout tracé pour sa reconduction pour un second mandat en 2020 ».
Chose que M. OUEDRAOGO souhaite éviter au regard de l’incapacité actuelle du pouvoir en place d’apporter des solutions aux problèmes des Burkinabè notamment en ce qui concerne l’insécurité. Il en veut pour preuve la nouvelle loi modificative du code pénal adoptée en juin dernier, qui selon lui ne vise qu’à « cacher au peuple la réalité des conséquences désastreuses du terrorisme (…) de même que l’incompétence et l’incapacité de nos gouvernants à circonscrire le fléau ».
Il demande donc au président du Faso, de rendre le tablier puisqu’il a « largement trahi » son serment prononcé à son investiture. Serment dans lequel il promettait de « protéger les citoyens et l’intégrité du territoire du Burkina Faso.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net