Le Conseil National du Patronat Burkinabè (CNPB) échange avec les candidats aux élections présidentielles de novembre. Ces échanges visent à permettre aux acteurs du secteur privé de connaitre les programmes des candidats et de savoir si les attentes des entreprises sont prises en compte. Ces rencontres ont débuté ce lundi 23 novembre à Ouagadougou.
Mieux s’imprégner du volet économique du projet de société des candidats aux élections présidentielles, afin de faire le bon choix de son président le 29 novembre. Tel est l’objectif de ces rencontres d’échanges voulues par le Conseil National du Patronat Burkinabè (CNPB). Il s’agit pour le conseil de convoquer à tour de rôle les 14 candidats en lice pour les présidentielles afin qu’ils présentent au secteur privé leurs programmes de société et la vision qu’ils ont de ce secteur.
Pour le CNPB, le secteur privé a beaucoup d’attentes vis-à-vis des futurs gouvernants au vue des nombreux défis économiques qui les attendent. La crise politique qu’a connue le Burkina depuis fin 2014 a entrainé une baisse du taux de la croissance économique. Celui-ci est estimé à 3,2% en 2015 contre 4,1% en 2014 et 6,8 en 2013. Cette courbe décroissante de l’économie nationale est due aux dégâts subits par les entreprises lors des manifestations politiques de 2014. Ces dégâts ont entrainé la fermeture de certaines entreprises et ont mis beaucoup de gens au chômage.
La réparation de ces dégâts et le redressement du taux de croissance de l’économie est donc un gros défi pour le futur président du pays. Il va donc de choix que les prétendants à la présidence mettent en confiance les acteurs économiques nationaux et internationaux. C’est pourquoi cette initiative du CNPB peut être salutaire. Cependant, il doit davantage veiller à ce que, outre les discours de promesse de changement, des actions concrètes qui inspirent véritablement confiance soient présentées lors de ces échanges. C’est donc à juste titre que le président du CNPB, Birahima NACOULMA, affirme que « Si nous voulons une économie forte, prospère, privilégions des actions durables et concertées, arrêtons avec le saupoudrage, des mesures ponctuelles, des programmes spéciaux, qui n’ont pas d’impact véritable sur la croissance économique ».
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Valentin MANO