Procès du putsch manqué de 2015 : « Je n’ai ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent coup d’Etat », Gal Gilbert Diendéré

Le procès du putsch manqué est entré le lundi 26 novembre 2018, dans une nouvelle phase avec l’entrée en scène du chef putschiste himself, le général de Brigade Gilbert Diendéré. L’homme avait promis de délier sa langue au procès. Pour sûr, au premier jour de son audition à la barre du Tribunal militaire de Ouagadougou, Golf comme on le surnomme n’a pas été du tout avare en mot. Accusé d’attentat à la sureté de l’état, meurtres sur 13 personnes, coups et blessures sur 42 personnes, incitation aux actes contraires à la discipline militaire et trahison, le Général Diendéré a réfuté les faits. « Je n’ai ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent coup d’Etat », s’est-il contenté de lancer au Tribunal.

« Pour ce qui concerne les évènements du 16 septembre et jours suivants, les éléments n’ont pas avalés du Tramadol, ils n’ont pas bu non plus de l’alcool pour le faire », a tenu d’emblée à faire savoir le Général Diendéré. Invité a décliné son agenda du 16 septembre et jours suivants, le Général a tout d’abord demandé au président du Tribunal de lui permettre de planter le contexte dans lequel les évènements ont survenus, puisqu’il récuse lui-même le terme « coup d’Etat », une terminologie peut être discutés avec les spécialistes du droit, a-t-il dit. Et pour planter le contexte, le Général a indiqué qu’il ne voulait pas justifier les évènements. « Je ne veux pas justifier la crise du 16 septembre mais, je veux tout simplement faire comprendre le contexte général au sein du RSP, de l’armée et du pays sous la Transition. « Monsieur le président, je vous invite à garder à l’esprit cette idée », a dit le Général Diendéré.

Quand Yacouba Isaac Zida voulait avoir le contrôle de l’administration et des finances publiques et le contrôle de l’armée.

A en croire, le Général Diendéré, le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida après s’être fait chef de l’Etat et Premier ministre a voulu prolonger la Transition pour mettre en exécution son agenda caché. Et pour cela selon le Général Gilbert Diendéré, le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida voulait avoir le contrôle de l’administration et des finances publiques et l’armée dont le RSP où, il voulait s’imposer et imposer ses points de vue pour que les élections se tiennent au moment que lui-même aura choisi. Et pour avoir le contrôle de l’administration et des finances publiques, le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida procédaient à des nominations dont les critères étaient autres que la compétence, foi de l’officier supérieur. A cet instant précis, le général accable son ancien protégé de tous les péchés d’Israël. A en croire Diendéré, Dès que Yacouba Isaac Zida a eu accès aux Finances publique, il s’est évertué à les épuiser en entretenant les OSC contre les partis politiques qui se mettaient au travers de son chemin. En tant que ministre de la Défense également, le Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida voulait mettre l’armée à son pas. Et au Général Diendéré de confier que dès le départ, l’ancien chef de corps adjoint du RSP, devenu Premier ministre et ministre de la Défense avait voulu mettre à la retraite anticiper tous les officiers plus gradés que lui hormis, ceux qui étaient avec lui dans les organes de la Transition. « Son désir était de montée au-dessus de tous les militaires d’où sa nomination comme général de Division » relate le Général Diendéré. « Si le commandement suivait le Premier ministre dans ses frasques, il n’en était pas de même pour les hommes de rang, qui ne manquaient pas de le faire savoir. Alors, il (ndlr, Yacouba Isaac Zida) tentait de les corrompre. Mais n’ayant pas eu le contrôle du RSP, il s’est résolu à le faire disparaitre », explique le Général. Et d’indiquer que Yacouba Isaac Zida savait pertinemment qu’en voulant dissoudre le RSP, il y aura des remous au sein de la troupe, toute chose qui lui permettra de repousser les élections. Et ce plan a été mis en exécution par une campagne de dénigrement du RSP par les OSC d’où les évènements du 16 septembre 2015. Mais promettant de revenir sur les évènements, le Général a voulu poursuivre sa narration sur le contexte général qui a conduit aux évènements.

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G Maurice Belemnaba

infowakat.net