Le procès du putsch de 2015 est encore dans sa dernière phase. Les avocats de la défense ont tous plaidé l’acquittement de leurs clients. Les accusés appelés à la barre regrettent les actes qu’ils ont commis lors du putsch. Fatimata Diawara a demandé l’indulgence des juges à son égard.
Pour Me Seydou Nyampa les accusations contre Fatimata Diawara ne sont pas fondées. « Si son implication est due au fait qu’elle ait distribué de l’argent aux RSP. Mais y a-t-il un soldat qui a confirmé avoir reçu de l’argent ? » se demande Me Seydou Nyampa.
De cette question ont découlé d’autres questions de l’avocat qui voulait savoir comment dame Diawara a-t-elle pu donner des instructions aux généraux. Il se demande aussi si le colonel Zakaria était une autorité pour engager l’armée ivoirienne à intervenir ?
Sur cette base, il estime que ces infractions sont légères pour condamner Fatimata Dawara.
« Je n’ai jamais été commanditaire, ni actrice de ce que l’on Me reproche. Les faits qui me sont reprochés sont excessifs », lance Fatimata Diawara.
Cette dernière affirme avoir posé certains actes tout en pensant protéger « l’homme qui partageait sa vie et sa famille ». Elle a présenté ses excuses à toutes les victimes avant de solliciter auprès des juges une clémence pour sa situation.
Me Latif Dabo qui défend Abdoul Bagagnan estime que celui-ci a été influencé par l’environnement dans lequel il était. Pour lui, il aurait agi comme un automate dans la foule. Pour cela la juridiction doit atténuer sa peine en tenant compte de sa culpabilité avouée à la barre.
Abdoul Bagagan assure qu’il n’a jamais participé à incendier la maison du défunt Salifou Diallo. Lui aussi présente ses excuses et regrette « d’avoir porté des coups à Nicolas Kaboré ».
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net