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Procès putsch : général Sadou, le témoin qui fait consensus

C’est un général peu loquace auquel l’assistance a eu droit à l’audience du 20 février 2019. Depuis le début des confrontations avec les témoins, notamment avec ceux de la hiérarchie militaire, le général Diendéré estime avoir déjà tout dit de sa version des faits, et donc qu’il n’est pas « nécessaire de revenir » sur ses déclarations antérieures.

Cette journée aura vu deux officiers s’exprimer sur les évènements des 16 et 17 septembre, précisément sur les réunions auxquelles ont pris part les membres de la commission de réflexion et d’aide à la décision (CRADE).

Le premier, le général Nabré Traoré, explique, comme ses prédécesseurs, que lors de la réunion du 16 septembre, lui et ses collègues ont opposé un refus catégorique à ce qui se passait. En réalité, tous les témoins membres de la CRADE dans leurs récits, disent tous la même chose à savoir, les raisons qui ont justifié ce coup de force, le demande de soutien du général, le refus catégorique de la CRADE d’y accéder, et les solutions qui ont été proposées par cette commission pour une sortie de crise.

Et selon le général Diendéré, ce n’est qu’à l’issue de « l’échec des négociations que la décision la décision de prendre les devants a été prise ». D’ailleurs toujours selon lui, le fait d’avoir appelé la hiérarchie militaire pour leur faire part de la situation est un acte louable.

Mais pourquoi n’avoir pas arrêté le général ? demande le parquet. « Parce que ce n’était pas dans notre esprit de le faire, d’autant plus qu’aucun texte ne nous permettait de le faire. La CRADE n’est pas une commission armée mais de réflexion » répond le général Traoré.

Prenant la parole, Me Hervé Kam fait remarquer qu’il y a une concordance des dires des témoins que seul le général Diendéré remet en cause. En claire « tout le monde ment sauf lui ».

Mais s’il y a un bien un témoin avec lequel est d’accord le général Diendéré, c’est le général Oumarou Sadou. Ce dernier après avoir relaté sa version des faits du 16 au 17 septembre 2015, n’a pas été repris par l’accusé. En effet, selon M. Sadou, lors de la réunion du 16, « nous avons fait de sorte qu’on ne parle pas de coup d’Etat, mais comme un mouvement d’humeur ». Et ce n’est qu’après avoir appris que les « hommes (RSP) ne renonçaient pas, qu’ils étaient à aller jusqu’au bout même au péril de leur vie » que l’ex-président Jean-Baptiste Ouédraogo a dit sur un « pic de colère qu’il faut assumer dans ce cas ».

Sauf que dans sa compréhension, « assumer » ici, selon le général Diendéré faisait référence à la gestion du pouvoir vacant, plutôt que d’assumer les conséquences de leurs actes.

Autre détail marquant selon Me Prosper Farama, c’est le fait que contrairement à ce que dit l’accusé, il a bel et bien été question de coup d’Etat dans les débats dès le 16 septembre et non à partir du 17.

Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net

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