Suspendu mercredi dernier, le procès du putsch manqué s’est poursuivi aujourd’hui avec la plaidoirie de Léonce KONE et Hermann YAMEOGO. Me Yerim THIAM affirme que ses clients ne sont pas complices du coup de force car il n’y a aucun lien particulier entre eux et ceux qui en sont les commanditaires.
« Quel lien particulier y a-t-il entre mes clients et DIENDERE ?» interroge Me Yerim THIAM soutenant que c’est plutôt le parquet qui doit apporter les preuves de l’existence d’une relation entre ses clients et le Général. L’avocat poursuit en disant que ses clients ont seulement participé à une réunion convoquée par le Général à l’intention des partis politiques. D’ailleurs ils n’étaient pas les seuls à cette rencontre. Mais pourquoi les autres ne figurent pas parmi les accusés ? Interroge une fois de plus Me THIAM ? « Il faut que le parquet explique cela » lâche-t-il.
L’avocat va plus loin en imputant la responsabilité du coup d’Etat à Isaac ZIDA qui selon lui a mis le pays dans un climat de discorde qui a entraîné le coup de force. Il cite la loi du CNT qui excluait certains partis et personnes des élections. Il qualifie le pouvoir de la Transition de « coup d’Etat civil » puisque les textes prévoient qu’en cas de démission du Président du Faso, que ce soit le Président de l’Assemblée nationale qui assure l’intérim.
Me Yerim THIAM soutient que ses clients ne peuvent être accusés d’attentat à la sûreté de l’Etat car il faut au préalable un élément intentionnel et un élément matériel. Ils ne sont pas non plus complices car selon lui ils n’ont pas participé au complot.
Par ailleurs l’avocat estime qu’un coup d’Etat est un acte rapide qui ne dure « pas plus de 2 jours » donc les actes de violences qui ont continué après le putsch avorté ne sont pas imputables au coup d’Etat. Les infractions sont donc distinctes.
Yekiremi Abdias FARMA
Infowakat.net