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Procès putsch « : le parquet veut cogner nos têtes » (Gal Diendéré)

Le président Jean Baptiste Ouédraogo était aux mains du parquet militaire et des avocats de la partie civile toute la journée du 11 mars 2019 à l’audition du jour.

Peu avant une suspension, un des conseils du général Diendéré s’est offusqué du fait que le parquet militaire, dans son exercice d’inquisition, tente de « dresser le témoin contre le général Diendéré. Il demande donc que les questions du parquet à l’endroit du témoin soient uniquement cantonnées sur ce que ce dernier a vu et entendu et non sur ce que le général Diendéré a dit à la barre ».

Mais le parquet militaire s’étonne de cette remarque. En effet « l’accusé lui-même a ouvertement parlé de monseigneur Paul Ouédraogo et du président Jean Baptiste ici devant le tribunal. Il aurait fallu que ses conseils recadrent leur client pendant que ce dernier parlait de la sorte ». D’ailleurs « que les absents se mettent à niveau avant de lancer des déclarations pareilles » poursuit le parquet, s’agissant d’un des avocats du général qui était absent lors des auditions précédentes.

Et le témoin pris entre ces deux flammes qui déclare : « je n’ai absolument rien contre Diendéré. Je ne suis pas là pour le conforter ou l’affaiblir. Par malheur j’ai fait une intrusion en politique, j’en ai subis les conséquences, mais je me suis refait, et aujourd’hui je suis au-dessus de tout cela.

« Si chacun avait accepté faire ce qu’il fallait ce qui avait été recommandé, ce qui s’est passé le 29 septembre (bombardement au camp Naaba Koom2) n’aurai eu lieu. Et c’est parce que le dicton dit que qui ne dit mot consent que le refus d’assumer de la hiérarchie était claire »explique encore l’ex-président.

Le général Diendéré et le colonel major Kéré appelés en confrontation ont dans un premier temps apprécié à leur juste valeur les déclarations du témoin, dont certaines viennent corroborer leurs dires. Sauf que selon le général Diendéré « le parquet veut cogner nos têtes. C’est le parquet lui-même qui m’a demandé s’il y avait quelque chose entre le président Jean-Baptiste, monseigneur et moi, au point où ceux-ci fassent des déclarations contre moi. Et j’ai répondu que non, d’autant plus que j’ai eu à rendre plusieurs fois visite à ces deux personnalités ».

Et au colonel major Kéré de faire lui aussi remarquer qu’il a eu  » le courage de proposer au général de demander aux hommes de libérer les autorités avant même la réunion du 16 avec la CRADE « 

Prenant la parole quelques minutes avant la fin de l’audition de la journée, Me Prospère Farama Avocat de la société civile, tente de comprendre la pensée du témoin lorsque celui-ci déclarait au début qu’il fallait de la « clémence vis-à-vis des accusés ». Ce dernier le rassure qu’il n’était pas question « d’absoudre tout le monde, puisque pour ce faire il aurait fallu que les torts soient reconnus.

« Vous avez raison, monsieur le président. Et j’ai l’impression que c’est parce que depuis 50 ans que nous connaissons des coup d’Etat, que le fait que personne n’ait été puni à la hauteur du forfait que cela n’a pas servi d’exemple, et que personne ne veuillent parler » conclu Me Farama.

Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net

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