Le soldat de première classe Zouré Boureima a comparu ce vendredi 13 juillet 2018 à la suite du sergent-chef Roger Koussoubé surnommé le Touareg. Il est accusé d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires et complicité de dégradation volontaire aggravée de biens.
On se rappelle bien la comparution du Sergent-chef Roger Koussoubé avec les révélations qu’il a faites sur un certains nombre d’éléments introduisant le général Djibril Bassolé dans le putsch. Cet accusé avait demandé une garantie sur la sécurité de sa famille avant d’ouvrir sa besace de révélations. Laquelle garantie a été notifiée par le parquet militaire mais l’accusé, a l’audience de ce jour s’est complètement réservé de piper mot sur certaines révélations. Il a, avant de laisser la place au soldat de première classe Zouré Boureima pour sa défense, demandé pardon à la nation et présenté ses condoléances aux familles éplorées dans cette affaire de coupe d État manqué.
Le soldat Zouré s’offusque contre la justice militaire
Le soldat de première classe Zouré Boureima a rejeté certaines informations consignées dans son procès verbal d’interrogatoire devant le juge d’instruction. « Le problème de la justice militaire c’est qu’on vous dit qu’un tel a dit que tu as fait ça. Mais on ne dit pas ce que moi j’ai dit. Qu’est ce que j’ai dit? », a soutenu l’accusé d’un air frustré par certains propos qui lui auraient été attribués. « Avez-vous été contraint à signer le PV? », questionne le parquet militaire. « Je n’ai pas fait école. Si on tend un papier à un aveugle de signer, il peut signer sans savoir de quoi il s’agit alors qu’il a peut-être signé son arrêt de mort », a répondu le soldat Zouré.
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« On peut vous chercher un interprète en moré si vous voulez », reprend le procureur militaire. « Je ne suis pas Mossi. L’armée m’a appris le français et c’est ce français je vais parler », rétorque l’accusé, ajoutant que c’est son défaut d’instruction qui fait aujourd’hui qu’il reste soldat de classe alors que des « éléments » de sa classe son aujourd’hui ses chefs.
Certains accusés dans leurs dépositions disent avoir effectué des patrouilles avec le soldat Zouré. Dans son procès verbal également il est ressorti que l’accusé a exécuté des ordres de Siguiri et de Coulibaly. « À la justice militaire quand on cite le nom de quelqu’un, même si la personne rentre dans trou de rat il vont le faire sortir pour l’emprisonner. Dans le dossier Yimdi ( où il a été condamné à 10 ans de prison) il y a des noms qu’on a cités et on a fait venir des personnes qui étaient même au Mali. Si j’avais cité ces noms, ces personnes allaient être à la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction des Armées) comme nous. Je n’ai jamais cité ces noms », commente l’accusé, ajoutant que les propos qui lui sont attribués dans ce PV l’étonné énormément.
Nous y reviendrons avec d’autres détails.
Armand Kinda
