La deuxième plaidoirie de la journée du 27 juin a été faite par Me Timothée Zongo, représentant Adama Diallo, Wékouri Kossè, Mahamadou Bouda et Moutouan Koumbia. Ils sont poursuivis pour attentat à la sureté de l’Etat, et pour dégradation aggravée de biens. Eux aussi par la voix de leur avocat plaident non coupables.
Selon Me Zongo, le parquet semble faire fit du fait que la « responsabilité pénale est individuelle et personnelle ». Selon lui, le parquet tente de généraliser les infractions puisqu’il a proposé des peines collectives, et ce, sans les motiver.
Me Zongo estime aussi pour sa part que le parquet s’est « contenté de compiler les procès-verbaux de police pour proposer les peines, cela pour éviter de repartir à la base et de faire de nouveaux écrits ».
Pour revenir aux charges qui pèsent contre ses clients, Me Zongo a tenu à rappeler que ceux-ci ont été « contraints d’agir ». En effet, à titre d’exemple Adama Diallo « était témoin de mariage le 16 septembre 2015 quand il a été appelé d’urgence au camp ». Wékouri Kossè lui aussi a été appelé dans les mêmes conditions au camp poursuit-il. Mahamadou Bouda quant à lui « était sur son chantier quand il a été joint au téléphone » ce même jour. Tous ont tenté de s’extirper de la situation quand ils ont appris sur place ce qui se tramait, mais le major Badiel a refusé de les laisser partir.
Mahamadou Bouda le « geôlier des autorités arrêtées » de l’avis de son avocat, devrait tout comme ses coaccusés, bénéficier de circonstances atténuantes, car « même si sous la contrainte » il a gardé les autorités, « il a quand même été humain ». En réalité de sa « propre poche, il est allé acheter du savon, des filets et des sandales pour permettre aux autorités qui étaient arrêtées de pouvoir faire leur toilette ».
Tous les accusés appelés à la barre cette journée ont demandé la clémence du président du tribunal après avoir présenter leurs excuses au tribunal et à « toute la nation ».
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net