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Procès putsch: « mon plus grand tort a été de faire ce coup d’État » (G. Diendéré)

D’écoute en écoute, de visionnage en visionnage, les éléments audio visuels présentés lors du procès du putsch de Septembre 2015 ne font pas l’unanimité. Il y a eu expertise de ces éléments, certes mais pas sur eux tous. Et c’est ce détail qui, selon la défense fausse le débat sur la question de l’authenticité.

Le parquet à diffusé un audio où Gilbert Diendéré déclarait à RFI, << mon plus grand tort a été de faire ce coup d’État>>. Et au parquet de dire qu’à aucun moment il n’a affirmé que c’est la hiérarchie militaire qui l’a désigné. La défense à remis en cause l’authenticité des audio et vidéos.

Pour le parquet, la défense a mûri d’autres stratégies de défense en disant que c’est à la demande de la hiérarchie militaire que le général Diendéré a accepté assumer ce rôle. Le parquet affirme aussi que cette déclaration du général doit servir de boussole au président du tribunal pendant la délibération.

Au vu des images de blessés et de morts, le parquet qualifie cela de cruel: << nous estimons que rien ne peut justifier de tels crimes. La conquête du pouvoir se fait par les urnes >>.

De son côté la défense affirmait que c’est face à la provocation des manifestants que les militaires ont réagi. Le parquet réplique en demandant comment un civil à main nu face à un militaire armé peut-il résister ? Le parquet militaire révolté, pense qu’il est inconcevable que la défense vienne dire que ce sont les civils qui sont à la base des provocations.

Le général Gilbert Diendéré à la barre a constaté qu’ il y avait des images qui manquaient et aussi certaines images ajoutées qui n’ont pas leur place. Il s’agit des images du 30 et 31 octobre qui n’ont rien à avoir avec le procès. Il a par ailleurs déplore les morts et victimes du putsch.

Sur demande de la défense, une vidéo de l’émission  »ça se passe à la télé » du 02 février 2014, a été présentée. Lors de l’émission en question, l’expert en sécurité informatique Younoussa Sanfo disait qu’avec la technologie, on pouvait se procurer des données personnelles de n’importe quelle personne, et modifier le contenu sans dans le plus grand secret.

Et sur la base de cette vidéo, la défense déduit que les éléments à caractère technique ne sont pas fiables. Il faut donc pour eux, se lancer à de profondes investigations pour authentifier les audio et les vidéos dans le cadre de ce procès. La défense déplore aussi le fait qu’un seul audio ait fait l’objet d’expertise alors que l’ensemble des vidéos et n’aient fait l’objet d’aucune expertise.

Me Stéphane Ouédraogo, avocat de la défense argumente que l’ensemble des éléments techniques sont successibles de manipulation. Il invite donc le président à les << prendre élément par élément pour voir si les fichiers ont fait l’objet ou pas de manipulation >>.

 A cela, le parquet militaire indique que le problème d’authentification ne doit pas se poser au cours du jugement mais au stade de l’instruction. << Ce ne sont pas les principes montrés par cette vidéos qui nous intéressent, il faut lier ses principes aux dossiers>>.

Mais Me Mamadou Sombié a laissé entendre que son client Jaques Limon n’a pas les moyens de faire une contre-expertise alors que ceux ci pouvaient être manipulés << les SMS qui ont été découvert dans le téléphone du capitaine Ousseini Zoumbri peuvent être diligemment déposé. Son téléphone n’était pas protégé lors des faits >>.

Nafisiatou VEBAMA

infowakat.net

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