Au jour 2 du procès de présumés terroristes, sont à la barre deux individus. Les sieurs Nakanabo et Dicko, tous deux membres du groupe Ensaro-Islam, représenté au Burkina. A l’issu des débats qui ont duré environs 7h de temps , les deux individus ont été reconnus coupables des faits à eux reprochés, et condamnés à une peine d’emprisonnement de 20 ans chacun et le payement de dommages et intérêts.
Débuté à 8h passé, c’est finalement à 15h que les juges ont délibéré sur le premier dossier de jugement de présumés terroristes de la journée. Deux individus étaient à la barre : les sieurs Nakanabo et Dicko. Ce sont en tout 04 chefs d’accusations qui sont portés à l’encontre des deux individus. « L’association de malfaiteurs ; la détention illégale d’arme ; la destruction volontaire de biens et le vol ».
Selon les faits relatés, les deux hommes sont accusés d’appartenir à groupe terroriste, dénommé « Ensaro-Islam » et d’avoir, en compagnie d’autres membres du groupe, perpétré l’attaque une école primaire de Bafina le 02 mai 2018, puis se sont par la suite rendu au domicile du directeur où ils y ont emporté sa moto son téléphone et somme d’argent et en incendiant la maison. La institutrice a aussi reçu la visite de ces hommes qui ont aussi emporté sa moto son téléphone et une somme d’argent.
Une fois à la barre, les accusés ont reconnu a tours de rôle les faits « d’association de malfaiteurs ». Nakanabo quant à lui a reconnu les autres chefs d’accusation, excepté celui relatif au vol.
Dicko, par contre ne reconnaît pas l’accusation de vol, et de détention illégale d’arme. Toute chose qu’il à tenté de justifier, en affirmant que le permis de port d’arme ne fait pas partie de leur groupe.
Présents, les victimes directes, que sont l’ex directeur de l’école et une institutrice, à la barre, ont relaté les faits qui se sont passé à Bafina, le 02 mai 2018.
Face aux juges, l’émotion au rendez vous, 0ple directeur de l’école raconte qu’il à reçu la visite des hommes armés le 02 mai 2018 qui après l’avoir mis face contre terre se sont emparé de sa moto, son téléphone, puis ont ensuite incendié son domicile. De ses dires, s’était environs 6 personnes venues avec trois motos. Après lui, une enseignante recevra de même la visite des hommes. Procédant de même la manière, ces derniers s’emparent de la moto de celle-ci, son téléphone portable et une somme s’argent. Elle a affirmé aussi avoir reçu l’ordre d’enseigner le coran à l’école avant leur prochain retour.
Ils adhérents le groupe Ensaro-Islam pour prôner l’application de la charia dans la gouvernance
Une fois à la barre, Nakanabo a affirmé avoir adhéré au groupe du fait des idéologies prôné qu’il juge à sa convenance. C’est d’ailleurs cette idéologie que l’Homme a tenté de défendre au cours du procès, lorsqu’il affirmait que selon la doctrine de la charia qu’il prône, le fait d’avoir enfourché la moto du directeur n’est pas un vol, mais plus tôt un butain de guerre. Il a aussi raconté que lorsqu’il ont bougé de leur base à Ari à en centaine de kilomètres de Bafina, le but de leur sortie était pour attaquer les kogleweogo, dont ils n’apprecient pas les agissements. L’attaque de l’école et des membres n’a été qu’une décision improvisée sur le terrain.
Dicko quant à lui pour concrétiser sa volonté d’appartenir au groupe a vendu son taureau pour se procurer une arme de la valeur de 430.000 FCFA. Arme avec laquelle il comptait convaincre les citoyen d’adhérer à la charia, mais aussi pour se défendre. Séance tenante, à la demande du procureur à Dicko d’essayer de convaincre l’assemblée du jour, l’accusé a affirmé ne pas être en mesure de le faire car il n’y aurait pas de “bénédictions” en ce lieu (ndlr : au sein du salle d’audience). Ce qui a amené le procureur à affirmé les deux hommes recherchent une chose et leur contraire à la fois !
De l’éclairage du procureur, le groupe auquel étaient affiliés les deux hommes est « Ensaro-Islam », qui veut dire ‘’partisans de l’islam’’. Il s’agit d’un groupe qui est né après que Malam Dicko, un radical ait décidé de se séparer de son association pour le développement du soum, pour créer une organisation radical, dont la mission est d’attaquer les représentations et représentants de l’État.
Ils sont déclarés coupables !
A l’issue des différents débats, le procureur qui a souligné que les actes commis ne sont pas en lien avec la religion a réquisitionné qu’ils soient déclarés coupables et bénéficient d’une peine d’emprisonnement de 20 ans chacun, assortie d’une période de sûreté d’emprisonnement de 15ans, la confiscation des armes à disposition et le payement d’amende aux deux victimes qui s’élèvent à environs 5 millions de francs CFA.
Après un temps de concertation sur les réquisitions formulées, le tribunal a effectivement reconnu les accusés coupables des faits à eux reprochés. Ils écopent alors chacun de 20 ans d’emprisonnement assorti d’une sûreté de 15 ans d’emprisonnement. Les paiements à titre de dommages et intérêts, les sommes de 2 millions 975 mille 094 FCFA pour le directeur et 758 000 FCFA à l’enseignante. Une somme qui a été revu à la baisse comparativement à ceux réclamés par les victimes.
La sentence prononcée prévoit aussi la confiscation du scellé contenant deux armes et trois chargeurs vides récupérés en leur possession.
À compter de la date proclamation de leurs peines, les accusés disposent de 15 jours pour appel de la décision.
Alex SOME
Infowakat.net