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Production de l’attiéké au Burkina Faso : Faso Attiéké contribue à lutter contre le chômage

L’attiéké, autrefois spécialité ivoirienne, est aujourd’hui produit et conditionné au Burkina Faso. Le Groupement de Transformation des Produits Agricoles (GTPA) WendKunni en a fait sa spécialité en produisant de l’attiéké made in Burkina Faso. Nous sommes allés à la rencontre de cette association de femmes qui fait des merveilles. Florence BASSONO/KABORE, Secrétaire de Direction de formation, aujourd’hui transformatrice de produits agricoles, par ailleurs coordonnatrice des activés du GTPA nous livre le secret de son Groupement.

Florence Bassono/Kaboré, coordonatrice de GTPA

GTPA WendKuuni comporte une soixantaine de femmes dont une quarantaine à Ouagadougou et une trentaine à Nabadgogo dans le Boulkiemdé. Ce sont des femmes qui, à la base, sont « très pauvres et analphabètes ». L’idée de la création du groupement, à en croire Florence BASSONO/KABORE, c’est d’aider les femmes qui n’ont pas les moyens d’entreprendre à avoir une source de revenu pour booster leurs activités.

« Cette année encore on espère aller de progrès en progrès »

Comme toute activité, le début n’a pas été facile à Faso Attiéké (une autre appellation du Groupement). De l’an 2010 (date de création du groupement) jusqu’en 2014, Faso Attiéké fonctionnait sur la base de ses propres moyens, à savoir les cotisations de ses membres et le bénéfice effectué sur la vente du produit. En 2014, révèle Florence BASSONO/KABORE, « J’ai reçu un crédit du Fond burkinabè de Développement économique (FBDE) pour relancer les activités de Faso Attieke. En 2015, il a été accompagné sur le plan institutionnel par un partenaire ». Etant Secrétaire de Direction de formation, la coordonnatrice contractait des crédits en son nom propre, pour faire fonctionner l’entreprise. Avec un chiffre d’affaire n’excédant pas 300 000 FCFA à ses débuts, le Groupement en 2016, s’est retrouvé avec un chiffre d’affaire de 49 millions de FCFA. « Cette année encore on espère aller de progrès en progrès », a souhaité la coordonnatrice.

A l’instar du Burkina Faso, le Groupement vend ses produits au Niger, en Europe, aux Etats-Unis, etc.

Au siège du groupement sis à Ouagadougou, environ 4 hommes travaillent avec les femmes. Ils sont en particulier chargés du convoi des matières premières et de l’écoulement des produits.

Outre la production d’attiéké, le Groupement produit la farine de maïs, les biscuits de petit mil, de maïs, d’amidon, etc. Il produit aussi le couscous de niébé, le soumbala, du jus, des produits à bases du Moringa, des épices locaux etc.

Les difficultés rencontrées par les femmes dans cette activité

En termes de difficultés, la coordonatrice de GTPA a fait cas des questions d’approvisionnement en matière première. En rappel, l’année passée (2016), à partir de mi-mars jusqu’en début juin, soit environ 2 mois, il y avait un manque d’attiéké sur tout le territoire burkinabè. « Nous étions obligés de fermer l’unité. Pendant a peu près 2 mois nous n’avons pas travaillé et les femmes se sont retrouvées dans un chômage technique sans revenus », a déploré la coordonnatrice du Groupement. Cette année également, a-t-elle indiqué qu’il y a eu de petites poches de ruptures en pâte de manioc, « ce qui a joué sur l’économie », s’indigne-t-elle.

Autre difficulté rencontrée, c’est la qualité de la pâte qui fait souvent défaut. « Quand la pâte n’est pas de qualité l’attiéké devient un peu sombre, collant, et cela fait perdre la clientèle », a indiqué Florence BASSONO/KABORE. En 2016 le groupement à injecté environs 24 millions de francs CFA dans l’exportation de la pâte de manioc de la Côte d’Ivoire. Selon la coordonnatrice de GTPA, cet argent aurait pu rester au Burkina Faso si on trouvait la pâte de manioc sur place. Ainsi, pour le bon fonctionnement de l’entreprise, a-t-elle invité les autorités à tourner leur regard sur la production du manioc et à l’accompagner pour la mise en place des unités de production de pâte de manioc gérées par les femmes en milieu rural.

Les réalisations de GPTA Wenkuuni…

Le groupement a épanoui la vie de plusieurs femmes. Très heureuses, ces femmes ont exprimé leur joie à notre micro. Les garçons de cette entreprise ne sont pas restés en marge.

Aminata Ouédraogo : « Faso attiéké m’a tout donné » !

Depuis que je suis à GTPA, j’ai toujours senti ma vie s’épanouir. Mon travail ici, c’est de faire des grumeaux de bouillie. Et depuis que je fais cette activité mes revenus me permettent de subvenir à mes besoins. J’ai quatre (4) enfants que je scolarise. Etant une veuve, car j’ai perdu mon mari il y a quelque 13 ans de cela, c’est moi qui prends en charge les besoins de toute la famille. C’est de vous dire que Faso attiéké m’a tout donné et je me sens très heureuse ici. Je remercie les responsables de GTPA pour tout ce qu’ils ont fait pour moi et je leur souhaite plein succès !

Damien … : « Je suis à Faso attiéké depuis maintenant 3 ans et on évolue d’année en année »
Je suis chargé de faire venir la pâte pour la production de l’attiéké et de le livrer aux différents clients. Je suis à Faso attiéké depuis maintenant 3 ans, j’ai pu construire ma maison grâce à Faso Attieke. On évolue d’année en année. Cela nous donne le courage de continuer.

 

Armand Kinda
infowakat.net et Entreprendreaufaso.com

Un article publié depuis le 1er juillet 2017 ⇒

Production de l’attiéké au Burkina Faso : une activité qui contribut à lutter contre le chômage

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1 commentaire

Made 26 novembre 2019 at 7 h 37 min

La production de l’attieké pour améliorer la santé nutritionnelle des populations par exemple.

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