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Promouvoir les chaines de valeurs de l’élevage : pour créer plus d’emplois

Ouvert mardi 27 novembre 2018, le salon de l’élevage du Burkina Faso (SABEL) se poursuit. Au cours de cette 2e journée plusieurs thèmes ont été abordés et discutés. « Développement des chaines de valeurs dans les filières animales et opportunités de création d’emplois », c’est l’un des thèmes qui a été développé le mercredi 28 novembre 2018. Pour l’occasion, les panélistes sont arrivés à  la conclusion selon laquelle, il y a beaucoup d’opportunités d’emplois dans le domaine de l’élevage mais, une formation dans les chaines de valeurs s’impose.

En 2014, le taux de chômage au Burkina Faso selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) était de 6,6 % de la population active. Face à ce constat, le secteur de l’élevage pourrait contribuer à réduire ce taux élevé. Le thème abordé selon les panélistes, est d’actualité dans le sens que l’emploi des jeunes est défi majeur du gouvernement. Les chaines de valeurs (viande rouge, lait, peau, cuir, pintades, poulets bicyclette, etc.) sont au cœur des perspectives de développement du secteur de l’élevage.

Les participants au panel

Selon Jean Paul Rouamba, un des communicateurs, après avoir mené des études dans le Sahel et le Nord du Burkina Faso, il est ressorti que dans le Sahel, avec un taux de 5,2 bœufs par habitant, le taux de chômage est bas. Par contre le Nord, avec 1,2 bœuf par habitat, connait un taux élevé. Toute chose qui signifie que les chaines de valeurs dans les filières animales sont sources de création d’emploi.

Il a affirmé que la production du lait est loin de couvrir la demande locale. En 2016, 6 à 10 milliard de litres de lait ont été importés. Pour venir à bout de ce problème, il faut, selon lui, soit amener les gens à changer les moyens de production, ou créer plus d’emploi dans le domaine du lait. Et pour Jean Paul Rouamba, la deuxième option est la mieux indiquée. La viande rouge qui est aussi une chaine de valeur offre d’énormes opportunités d’emploi. Et au panéliste de prendre un exemple sur un boucher qui vend par mois 30 à 50 tonnes soit 4 carcasses de bovins par jour, ce boucher emploie plus de 16 personnes. Ce qui prouve que l’élevage est un domaine promoteur d’emploi.

Pour une bonne utilisation des chaines de valeurs, d’après Jean Paul Rouamba, un recensement des filières interprofessionnelles s’impose. Ainsi, il a entre autres recensé, la filière interprofessionnelle bovine avec ses chaines de valeurs, la viande, la peau et la filière interprofessionnelle volaille avec pour chaines de valeurs, le poulet bicyclette, la pintade, les œufs, les poussins.

Le panéliste a donc proposé un processus à suivre pour une bonne création d’emploi dans le secteur de l’élevage. Il s’agit de sélectionner les chaines de valeurs qui présentent le plus grand potentiel de création d’emploi et d’amélioration de condition de travail, analyser chaque chaines de valeurs et évaluer son potentiel en terme de création d’emploi. Aussi, il faudra faciliter le travail des acteurs avec les organisations gouvernementales, les entreprises privées  et les autres acteurs afin de mettre au point des modèles d’intervention et cela, relève de la responsabilité de l’institution public et enfin développer les modèles commerciaux efficaces pour les entreprises.

La filière interprofessionnelle volaille , mieux encadrée peut créer encore plus d’emplois

« Une fois les chaines de valeurs identifiées, il faut aller creuser à l’intérieur pour voir quelles sont les contraintes », a affirmé le panéliste. Et ces contraintes selon lui, c’est que les acteurs des chaines de valeurs ne disposent pas d’informations sur les modèles de production les plus efficaces ou quand ils ont l’information, ils n’ont pas les moyens pour les mettre en place. Par ailleurs, a-t-il dit, les acteurs ne comprennent pas les exigences du marché et en termes de régularité et de qualité et cela pose problème.

Pour Zidiga Tarnagda, chercheur-médecin vétérinaire et participant, « la chaine des valeurs peut être développée et pourvoir beaucoup d’emplois, c’est ainsi que nous pouvons prévenir la pauvreté. Mais, pour cela, il faut au préalable passer par la formation de ceux qui exercent déjà dans le secteur ».

Nafisiatou Vebama (stagiaire)

Infowakat.net

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