Ouaga la belle est en train de devenir Ouaga la désordonnée. Il y a peu, dans une émission de télé un confrère journaliste attirait l’attention de la municipalité sur les occupations anarchiques des riverains aux abords des voies publiques. Cette fois ci, notre regard se tourne vers les autocollants et multiples affiches qui sont dressées çà et là et à tous les carrefours de la ville de Ouagadougou.
Il n’est pas rare en effet d’apercevoir des affiches publicitaires sous format A4, accrochées ou collées aux poteaux des feux et panneaux de signalisation. Et cela sous le regard (s’il y en a) des autorités communales. Tout le monde fait son business n’importe où et de n’importe quelle manière. Or dans une cité, il y a des règles aux qu’elles doivent se soumettre tous les citoyens, peu importe leur statut social.
L’on se demande donc où est passé le maire et ses agents ? Que font-ils à part parrainer les multiples activités ? voient-ils le désordre et le libertinage qui prennent de l’ampleur dans la cité. Aujourd’hui à Ouagadougou, votre voisin peut transformer son célibatérium en maquis dancing, sans que les plaintes du voisinage ne produisent effet.
La police municipale a-t-elle perdue son zèle avec l’arrivée du nouveau patron de la commune ? C’est la question que de nombreux ouagavillois se posent.
Mais revenons à nos bouts de papiers publicitaires. Il est difficile de comprendre que des individus utilisent des biens publics au service de leurs intérêts personnels. Pire, certains se permettent de flanquer leur affiche sur des panneaux de stop ou de signalisation, cachant ainsi le symbole qui y est imprimé. Nous reproduisons ce que nous-mêmes nous reprochons à nos dirigeants. Il n’y a pas l’argent pour faire de grandes campagnes de communication nous dira t’on; mais les technologies de l’information et de la communication sont des moyens abordables parmi tant d’autres pour se faire connaitre.
Les feux tricolores et les panneaux de signalisation ne sauraient être des panneaux publicitaires. Que la police municipale fasse son travail quitte à frustrer ceux qui ne veulent pas comprendre leur tort. Si non un jour, les fenêtres des locaux des mairies risquent d’être eux-mêmes pris d’assaut par ces commerçants.
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