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RDS : Le torchon brûle entre le président et une partie de son secrétariat exécutif national

Le jeudi 5 juillet 2018, une partie du secrétariat exécutif national du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme a animé un point de presse. Objectif : prendre l’opinion publique à témoin et informer les militants du parti de la crise qui prévaut au sein du parti. Pour l’occasion, le président du parti, Wendlassida François Ouédraogo et ses vice-présidents ont été pris à partie.

Depuis quelques temps, le torchon brûle entre le président du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS), Wendlassida François Ouédraogo et une partie de son secrétariat exécutif national du parti. Ces derniers reprochent à leur président et à ses vice-présidents une gestion autocratique et opaque des biens et de la trésorerie du parti. Par ailleurs, ils dénoncent la non tenue des instances du parti, le dernier Conseil national du parti date de 2015. Le dernier fait reproché au président est son ralliement de façon unilatérale à l’Union des progressistes et à la Convention des forces progressistes.

Un ralliement qui n’a pas fait l’unanimité au sein du parti, foi du secrétaire général du RDS, Karim Ouédraogo, maire de Boussouma. Pour Karim Ouédraogo, chef des frondeurs, une correspondance datée du 13 juin a été envoyée au président pour lui notifier leur mécontentement par rapport au fonctionnement du parti. En guise de réponse, c’est une pluie de sanctions qui s’est abattue sur les frondeurs. Entre avertissements et suspensions du secrétariat exécutif national, c’est une logique d’intimidations que le président a adopté, ont fait savoir le groupe des frondeurs. Toutefois, le SG du parti et son groupe ont estimé que ces sanctions sont nulles et de nulles effets, étant donné qu’elles n’ont pas été prises suivants les règles en l’espèce. Selon Karim Ouédraogo, son groupe est serein, car ils jouissent de la majorité et de la légitimité. A l’en croire, le président du parti et ses affidés n’ont pas de base.

Pour le secrétaire général du RDS, Karim Ouédraogo, invités ou pas, ils seront au Conseil national du parti convoqué par le président à son domicile

« A l’issue des législatives et des municipales, le parti a obtenu un élu national et 163 conseillers et cela, grâce à leur capacité de mobilisation et non celle du président du parti », a-t-il martelé. « Même dans son propre village et dans son quartier à Ouagadougou, le président n’a pas pu avoir un seul conseiller », a confié Karim Ouédraogo.

Quelle est la position du Dima de Boussouma, seul député et membre d’honneur du parti ?
A cette question, Karim Ouédraogo et les frondeurs ont laissé entendre qu’une correspondance a été également envoyée au Dima pour l’expliquer la situation et ils attendent toujours sa réaction. Cependant, Karim Ouédraogo ne doute pas que le Dima partagera leur avis.

Sur la question de leur participation à la mouvance présidentielle, les frondeurs ont exprimé leur satisfaction quant à la gestion du président du Faso. Toute chose, qui indique qu’ils ne se sont pas trompés en décidant dès le départ de soutenir la candidature de Roch Marc Christian Kaboré. Cependant, il y a un hiatus, car leur représentant au gouvernement, à savoir Yvette Dembélé, secrétaire d’Etat chargée des Affaires sociales, des personnes vivants avec un handicap et de la lutte contre l’excision n’a pas apporté une plus-value au parti depuis sa nomination. Pire aucun compte rendu de sa participation n’a été fait.

Les frondeurs veulent-ils débarquer le président et ses vice-présidents ? Non ! rétorquent-ils. « C’est seulement les instances qui peuvent décider du sort de ces derniers », ont-ils expliqué. Mais, ils souhaitent, voir leurs protagonistes revenir à la raison et rapporter une certaine cohésion au parti. Les jours à venir risquent d’être mouvementés au sein du RDS, car déjà, le 7 juillet prochain, le président du parti, Wendlassida François Ouédraogo a convoqué via SMS, certains membres du secrétariat exécutif national à un Conseil national à son domicile. Chose qui d’ailleurs n’est pas du goût des frondeurs. Pour autant, ces derniers n’entendent pas se laisser compter l’évènement, car invités ou pas, ils jurent être de la partie. Wait and see…

G. Maurice BELEMNABA et Minata ZERBO (stagiaire)

Infowakat.net

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