Dans la matinée du mercredi 22 Avril 2015, au sein du Conseil Economique et Social (CES), a eu lieu une rencontre d’échange entre les membres de la Commission de Réconciliation Nationale et des Réformes (CRNR) et les partis politiques. Pendant que l'ex-opposition salut le début des travaux, l'ex-majorité annonce son retrait de tout processus de réconciliation nationale. Ceci est-il un "non évènement"? Sans doute que non, au regard de la mission assignée à la CRNR. L'ex-majorité a-t-elle intériorisé son nouveau rôle d'opposant? Tout porte à croire que "Oui".
La commission de la Réconciliation a entamé ses travaux par des concertations avec les parties prenantes de la société. Il s’agissait de rencontrer et d’échanger avec les délégations de l’ancienne opposition et de l’ancienne majorité. Mieux expliquer à partir de la loi organique, les attributions qui sont faites à la commission, présenter la méthode de travail mise en place, prendre en compte les préoccupations et les problèmes, tels étaient les points sur lesquels se fondaient les échanges. Pour la commission une méthode consultative a été adoptée afin de mieux prendre en compte les suggestions de tout le monde.
Ces échanges qui vont porter sur trois jours, ont débuté par une audience entre le président de la Commission Mon Seigneur Paul Ouédraogo et Madame Saran Sérémé qui était la porte parole de l’ancienne opposition. Au sorti de cette audience, Madame Sérémé a donné ses sentiments. Pour elle, cette rencontre était le moment idéal d’évoquer les points qui régissent la commission, des accords de tout le peuple, de toutes les composantes, en gros tout ce dont l’opposition a besoin pour mener à bien sa mission.
La représentante de l’ex-opposition a aussi souligné qu’elle a exprimé également les attentes du peuple Burkinabé. Selon elle, « le peuple attend que des propositions idoines leur soit faites dans le cadre de la justice, de la vérité et surtout de la réconciliation nationale pour une paix, une cohésion qui constitue la base de tout développement afin que nous puissions aller vers des élections démocratiques apaisées, que le droit soit dit en toute circonstance ».
La représentante de l’ex-opposition a aussi souligné qu’elle a exprimé également les attentes du peuple Burkinabé. Selon elle, « le peuple attend que des propositions idoines leur soit faites dans le cadre de la justice, de la vérité et surtout de la réconciliation nationale pour une paix, une cohésion qui constitue la base de tout développement afin que nous puissions aller vers des élections démocratiques apaisées, que le droit soit dit en toute circonstance ».
Une autre déclaration à suivi celle de Madame Sérémé, il s’agit de la déclaration de la porte parole de l’ancienne majorité en la personne de Madame Juliette Bonkoungou. Elle également a été reçue par le président de la commission. Elle souligne avoir répondu à l’invitation du président de la commission par respect. Elle a exprimé clairement le refus de l’ex front républicain à prendre part aux travaux de la commission car selon elle « le front républicain aurait été condamné avant même de se faire entendre, la volonté expresse c’est de nous considérer comme des parias et nous avons même été comparé au Nazis de la dernière guerre mondiale parce que quand on parle de négationnisme, c’est ceux qui ont refusé l’existence de la Choa et nous pensons donc que le discours ambiant, les actes, et un certain nombre de chose tentent à nous exclure »
Le président de la commission est revenu sur les propos de Madame Juliette en ses termes : « elle vient de nous signifier qu’ils ont été exclu du code électoral et donc ils ne peuvent pas être à cette consultation que souhaite la commission. Nous en prenons note et allons y réfléchir, nous allons continuer par le principe qu’il y a des difficultés et il faut trouver des moyens pour les aplanir ».
Cette nouvelle sortie médiatique de l'ex-majorité, montre bien qu'elle est entrain d'intérioriser tant bien que mal, son nouveau rôle de parti de l'opposition et l'apprentissage semble bien se passer. Vivement que tout cela reste politique, pour le bonheur de la démocratie au Burkina.
Infofaso.net
Infofaso.net
