Les jeunes de Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER) ont organisé une conférence de presse ce jeudi 27 avril 2017 à Ouagadougou. Le but de cette conférence était pour eux, de présenter cette nouvelle coalition de jeunes, mais aussi d’inviter tous les jeunes membres de la CODER, des autres partis de l’opposition politique et même de la majorité présidentielle, à se mobiliser massivement pour le meeting du CFOP (Chef de fil de l’opposition) qui se tiendra le samedi 29 avril prochain à partir de 15H (heure locale) à la maison du peuple.
Les jeunes de la CODER ont décidé, comme le font leurs mentors, de se donner la main pour travailler à appeler le peuple burkinabè à la réconciliation. Conscients que pour parvenir à la réconciliation il faut qu’il y ait d’abord vérité et justice, ces jeunes ont estimé que la justice devrait être rendue de façon équitable en suivant la voie de la vérité. A les entendre, la quête de la CODER n’est qu’ « une manifestation concrète de la vérité ». Mathias Ouédraogo dit Matico du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) a de ce fait estimé qu’il n’y aura pas de réconciliation si l’on continue toujours à « diaboliser » une partie du peuple.
Le procès des ministres de l’ancien gouvernement de Blaise Compaoré
Sur ce procès, les conférenciers ont estimé que pour la manifestation de la vérité, il faut que justice soit rendue « sur tout ce qui s’est passé de l’indépendance à aujourd’hui » pour que tous les fautifs répondent de leurs actes. « Si la justice n’est pas totale, il n’y aura pas de réconciliation », martèle Madi Derra de la NAFA (Nouvelle alliance du Faso). Pour Mathias Ouédraogo, la justice actuelle est une « justice de vainqueur ». Le procès des anciens ministres qui était prévu ce matin est selon lui « une question politique ». Selon Thomas Tiama de l’ADF/RDA, « l’histoire du Burkina Faso n’a pas commencé en 2014 ». Pour cela, propose-t-il pour ce procès-ci, que l’on reparte dans l’histoire pour situer les responsabilités de chaque personne concernée par cette histoire. « Nous voulons d’une justice impartiale et non une justice partiale », cri Yvonick Somé du CDP.
Abdoulaye Nikiema de Le Faso Autrement, pour sa part, estime que pour qu’il y ait une justice équitable où va triompher la vérité, « il faut que ceux qui ont dit que la décision de lancer l’insurrection a été prise dans leur bureau politique répondent aussi de leurs actes » parce que, déplore-t-il, « l’insurrection populaire a fait des mort ».
La CODER campe sur sa position de réconciliation nationale
Les jeunes de la CODER ont une fois de plus témoigné de leur volonté commune à réconcilier les fils et filles de ce pays. Mais il convient de rappeler que l’actualité nationale a été par moment marquée par des propos de certaines OSC ou groupe de personnes tendant à snober la CODER. Yvonick Somé pense dans ce sens que « si certaines OSC sapent le moral de la CODER et de ses responsables, c’est parce qu’ils savent que si la vérité doit être dite dans son entièreté, ils n’auront pas leurs comptes ». Pour Thomas Tiama, « les personnes qui décrient la CODER sont des adversaires » parce qu’il estime que la CODER dérange certaines personnes.
Du meeting du CFOP
Pour le meeting du CFOP qui se tiendra le 29 avril 2017, les jeunes de la CODER invitent tous les membres des partis politiques de l’opposition et « ceux de la majorité qui savent que ça ne va pas » à se mobiliser massivement pour que ce meeting soit un succès afin de montrer au tenant du pouvoir que « ça ne va pas ». « C’est plus grave que ça ne vas pas », insiste Mathias Ouédraogo en faisant allusion aux réalités auxquelles les populations sont confrontées dans leur vécu quotidien. Ce meeting se fera selon lui, dans la discipline et le calme.
Armand Kinda
Infowakat.net
