Les délais de réalisation des projets routiers de l’Etat sont loin d’être respectés. Constat fait par le REN-LAC à travers le suivi citoyen. Après deux sorties effectuées entre mai et octobre 2018 sur les travaux d’aménagement et de bitumage de la section urbaine RN4, de la route Manga-Zabré et de Kantchari-Diapaga-Tansarga, il est ressorti que parmi les trois projets routiers aucun n’est à 70% de taux des réalisations finales.
Lancé en mai 2016, les travaux d’aménagement de la RN4 (route de Kaya) en mai 2018 étaient de 63% des réalisations pour un délai d’exécution de 18 mois. Ce chiffe n’a pas connu une grande amélioration vu qu’en octobre 2018, le taux de réalisation était de 66,5%.
Il en est de même de la route Manga-Zabré avec 6% de taux de réalisation en mai 2018 et 12% en mai de la même année. Les travaux de ce tronçon ont débuté en avril 2018 et ont pour délai d’exécution de 24 mois. Pour ce qui concerne l’axe Kantchari-Diapaga-Tansaga, rien n’est encore fait.
Les résultats fournis par le suivi citoyen mis en place par le REN-LAC ont montré qu’en plus du non-respect des délais d’exécution, il y a un vide temporelle entre le lancement officiel et le démarrage officiel des travaux. A titre illustratif, le lancement du projet de l’aménagement de la RN4 est intervenu en novembre 2015 et les travaux ont commencé en mai 2016. Il y a aussi, le retard dans l’exécution du travail constaté dans les trois projets qui fausse les dates du délai d’exécution.
Des recommandations pour être dans le délai
Pour le trésorier général, Mafing Kondé « ces retards relèvent aussi bien de la responsabilité de l’administration qu’aux entreprises responsables de l’exécution des projets ». Il y a aussi selon lui, le déplacement des réseaux concessionnels qui sont l’ONEA, la SONABEL et l’ONATEL.
Le REN-LAC recommande donc à l’Etat et au ministère des infrastructures de s’assurer de la capacité des entreprises à réaliser les travaux avant l’attribution des marchés. Et de prendre toutes les dispositions nécessaires au démarrage des travaux avant le lancement officiel. Il recommande aussi à l’Etat de travailler aux respects des engagements pris au cours des activités de lancement.
« Pour réaliser le contrôle citoyen de ses trois projet, une innovation a été introduite dans le processus de suivi évaluation », a affirmé le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta. Il s’agit de la mise en place d’une équipe conjointe labélisée comité de suivi comprenant le REN-LAC, le ministère des infrastructures et renforcé par les agents déconcentrés des infrastructures routières.
Nafisiatou Vebama (stagiaire)
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