Les urnes ont fait leur procès et ont rendu leur verdict : Roch Marc Christian KABORE aura la lourde tâche de diriger le pays pendant au moins cinq (05) ans. Les autres candidats, eux, sont condamnés à rester dans l’opposition pendant également cinq ans avant de tenter encore leur chance, à moins qu’ils ne changent de costume politique, c'est-à-dire qu’ils ne décident de rejoindre le camp victorieux.
Pendant que les partisans du camp victorieux savourent dans l’éphorie leur victoire, le peuple insurgé attend sereinement les résultats des législatives qui vont décider de quel candidat malheureux de la présidentielle aura le privilège de diriger le siège du chef de file de l’opposition. Ces candidats devraient rapidement digérer leur défaite et en faire autant, car ne dit-on pas que mieux vaut être une tête de ras que la queue d’un éléphant ? Toutefois, il convient de tirer le chapeau à tous ces candidats qui ont pris part au scrutin, pour leur sens de responsabilité tout au long du processus électoral. Et mieux, pour leur engagement en faveur du peuple.
De la lutte contre le sénat à la reconnaissance de leur défaite à l’issu de la présidentielle, en passant par l’insurrection et la résistance contre le putsch du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP), ils ont toujours démontré qu’en dépit de leurs divergences politiques ils sont capables de mener une lutte commune pour le peuple. Et ce qui peut être intéressant dans cette situation, c’est que c’est ceux-là mêmes qui ont déclenché la lutte contre la modification de l’article 37 de la constitution qui se retrouvent. Celui qui vient de les quitter pour le pouvoir, avait bien avant de prendre leur train en marche, soutenu la modification de cet article. Donc ces anciens opposants, qui le resteront encore pendant au moins cinq ans se connaissent tous, et bien. Ils savent quoi faire pour réussir une lutte d’une cause noble. Le 29 novembre passé, ils ont cherché individuellement le pouvoir d’Etat, mais la chance a souri à une seule personne. Il ne reste aux autres qui ne comptent pas rejoindre l’heureux élu, que de se retrouver ensemble pour les combats futurs car la batail pour l’instauration de la démocratie au pays des hommes intègres ne fait que commencer. Et ces retrouvailles de ces anciens camarades de lutte ne feront que le bonheur du peuple qui a certainement besoin de leur soutien pour en découdre avec toute éventuelle gabegie.
infofaso.net
Valentin MANO
