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Revision du code électoral : « Ils ont décidé de fuir le débat » Bala Sakandé

Le lundi 30 juillet 2018, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, le projet de loi portant modification du Code électoral. Une plénière qui a été marquée par le boycott du vote par les groupes parlementaires de l’opposition, notamment ceux de l’Union pour le progrès et le changement, le Congrès pour la démocratie et le progrès et le PJRN.

« Nous n’allons pas voter cette loi pour cautionner l’exclusion de milliers de Burkinabè aux scrutins de 2020 ». C’est par cette déclaration que Nicolas Dah, représentant des groupes parlementaires UPC, CDP et le PJRN  a annoncé le boycott par l’opposition du vote de la loi portant modification du Code électoral. A sa suite, les députés des trois groupes parlementaires quittent l’hémicycle. Ainsi donc, c’est à l’unanimité que le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé entérine l’adoption du projet de loi portant modification du Code électoral. Désormais, seuls la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) et le passeport feront office de documents d’inscription sur la liste électorale et de vote. Outre ce changement, les ambassades et les consulats généraux du Burkina Faso vont servir de bureaux de vote. De plus, la loi d’exclusion dite loi Shériff a été biffée dans le nouveau code électoral. Voici en substance, les nouvelles dispositions du code électoral adopté au terme de chaudes empoignades verbales.

« Des obstacles sciemment dressés pour réduire la participation effective des burkinabè de l’extérieur »

Pour les députés de l’opposition, le projet de loi tels que présenté montre de graves motifs d’inquiétudes, voire même un recul par rapport à la volonté politique de faire participer les Burkinabè de l’extérieur aux élections. Les points mis au banc est l’exclusion de la carte consulaire de la liste des documents qui devraient servir pour l’enrôlement et le vote. De plus, la désignation des ambassades et consulats généraux comme bureaux de vote posent problèmes et constituent selon Nicolas Dah, « des obstacles sciemment dressés pour réduire de façon draconienne la participation effective des burkinabè de l’extérieur aux prochains scrutins », a-t-il soutenu. S’agissant de la question de fiabilité de la carte consulaire qui a motivé son retrait des documents, les trois groupes parlementaires ont marqué leur stupéfaction surtout qu’elle tient lieu de document d’identité.  Cette même question de fiabilité risque d’exposer les Burkinabè de l’extérieur à diverses difficultés, car quel regard les autorités des pays de résidence des Burkinabè auront-ils sur un document dont l’Etat émetteur doute de sa fiabilité ? s’est interrogé Nicolas Dah.

Persistance d’une logique d’exclusion

« Nous constatons que c’est une persistance de la logique d’exclusion de la loi Shériff », s’est-il indigné. Si du côté de l’opposition, excepté l’UPC/RD qui n’a pas donné une consigne de vote, a majorité parlementaire a applaudi à tout rompre l’avènement des nouvelles dispositions du Code électoral.

Une avancée démocratique pour la majorité parlementaire

Pour les groupes parlementaires Burkidlim et MPP, c’est vraiment une avancée démocratique. A ce propos, ils ont adressé leurs félicitations au président du Faso pour avoir tenu sa promesse de campagne en rendant opérationnel le vote des Burkinabè de l’extérieur.

« Ils ont décidé de fuir le débat »

Le président de l’Assemblée nationale Alassane Bala Sakandé a fustigé l’attitude de l’opposition. Pour lui, l’opposition avait intérêt à rester dans la salle pour défendre son point de vue. « J’estime pour ma part qu’ils ont décidé de fuir le débat, il faut prendre ses responsabilités vis-à-vis du peuple burkinabè. C’est un moment où nous devons décider de l’avenir du peuple burkinabè », a-t-il confié. «  Le vote des Burkinabè de l’extérieur a toujours été un serpent de mer, des promesses non tenues et pour une fois un président a pris l’engagement lors de sa campagne de permettre aux Burinabè de l’extérieur de participer aux votes, cela est salutaire ». Certes le projet de loi peut comporter des imperfections, a dit Alassane Bala Sakandé, « Mais allons-y, ça nous permettra de corriger ces imperfections plus tard. Selon lui, la participation des Burkinabè de l’extérieur a été réclamée à cor et à cri, « aujourd’hui qu’on est fin prêt, on trouve des alibis pour nous ramener en arrière, nous disons non ! Nous avons été mandatés par le peuple burkinabè et nous travaillerons pour que le peuple burkinabè où qu’il soit puisse participer aux élections, a-t-il martelé.

G. Maurice BELEMNABA

Infowakat.net

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