Présenté en avant-première et dans des conditions imprévues au Festival international de programmes audiovisuels (FIPA) à Biarritz, avant la sortie en salle le 27 janvier, ce « documentaire » anime le débat autour des questions essentielles face aux dangers d’un islamisme radical.
Le documentaire choc « Salafistes » ambitionne de montrer une réalité jusqu’ici invisible de l’islamisme radical. Pour cela, le réalisateur français François Margolin et le journaliste mauritanien Lemine Ould Salem relatent les discours salafistes sans filtres et filment la charia en action.
Les auteurs ont fait le choix de ne pas commenter ces propos et de ne pas les mettre en perspective, ce qui suscite de vives critiques. Pas de commentaires, pas de voix off, mais des images souvent insoutenables et des propos extrémistes. Ils se sont cependant engagés à supprimer certaines scènes qui apparaissaient dans le film.
Le documentaire débute au Mali dans les villes de Gao et Tombouctou durant l'occupation djihadiste de 2012. On y suit la police islamique et on assiste aux préparatifs d'une décapitation puis l'on s'assied à l'hôpital, à côté d'un jeune plombier tout juste amputé pour vol, sous l'œil de son bourreau.
Dans la seconde partie du documentaire la parole est donnée à des prédicateurs mauritaniens selon qui la démocratie serait incompatible avec l'islam, et les juifs sont considérés comme des ennemis. Ces prédicateurs défendent l'indéfendable, comme les crimes terroristes de Mohamed Merah à Toulouse en 2012.
Un djihadiste dans le film soutien : « Ce que Mohamed Merah a fait au cœur de la France, sert la cause des musulmans. Son action a un fondement islamique légitime. Car la France et ses soldats combattent les musulmans ».
les réalisateurs indique avoir choisi de montrer des images « qu'on ne veut pas voir », des propos « qu'on ne veut pas entendre ».
Pour les auteurs du documentaire le spectateur « saura, faire la différence ».
Mais il n'est pas certain que ce pari soit le bon sur un thème aussi clivant et aussi sensible.
Infofaso.net
