L’assistance en soins de santé primaire des populations est fortement affectée par l’insécurité. Les unités de soins ébranlées dans ce contexte ont besoin de support et d’assistance pour résorber les questions de santé d’où le paludisme demeure toujours la première cause de morbidité.
« Le Burkina traverse une crise sans précédent qui a déstructuré et déstabilisé tout un système de santé existant » s’alarme Anne Marie Boylieu, chargée de mission à Médecins sans frontière (MSF). Conséquence, les centres de santé fonctionnement au ralenti, d’autres sont fermés et les personnels de santé ont dû abandonner leurs postes dans certains cas.
De leur intervention en appui médical, il ressort que le paludisme demeure la première cause de morbidité. Entre janvier et juin 2020, sur 109 552 patients reçus en consultation, 36 284 cas traités étaient atteints de la malaria. Néanmoins, les pathologies liées aux maladies hydriques, maladies dermatologique et les infections respiratoires demeurent présentes.
Beaucoup présent dans quatre des cinq régions affectées par l’insécurité au Burkina, MSF note que le paludisme demeure la principale cause de morbidité des populations qu’elle prend en charge. Néanmoins, les maladies hydriques, les infections respiratoires, les maladies dermiques et la malnutrition restent des préoccupations de santé dans ces zones. Ce sont notamment, les régions du nord, du sahel, du Centre nord et de l’Est.
<<On a besoin du support du ministère de la santé avec qui on échange régulièrement et avec qui toutes nos activités se font et en parallèle. Cette même offre d’assistance qui est destinée à cette population dans le besoin nécessite d’avoir la bonne acceptation de tout un chacun pour que cette assistance puisse arriver aux vrais bénéficiaires>>, indique Anne Marie Boylieu .
MSF affirme que l’insécurité reste le défi pour tout le monde au Burkina Faso pour pouvoir apporter de l’assistance aujourd’hui à toutes ces populations dans le besoin. Cette insécurité touche les structures de santé ne facilite pas les actions.
<<Et ce système a besoin de supports car l’insécurité ajoute un souci d’accès géographique à ses équipes terrains>>, regrette la chargée de mission.
Ses équipes déployées sur le terrain font face aux défis sécuritaires tout comme le reste de la population du pays.
Ce système est toujours en place mais a besoin actuellement au vu de ce contexte ébranlé de support et MSF est aux côtés du ministère pour apporter ce support aux populations bénéficiaires.
Présente dans 70 pays à travers le monde, l’ONG intervient au Burkina Faso depuis 1995. Les critères de choix des zones d’intervention sont l’intensité des besoins et la proportion des vulnérabilités.
Avec des principes d’actions comme l’indépendance, l’impartialité, la neutralité , l’éthique médicale, la proximité et le témoignage.
Dans les cas, où les structures sanitaires fonctionnent partiellement, MSF va mettre les moyens pour assurer un fonctionnement total.
Des témoignages faits dans le cadre d’une journée d’échanges de MSF avec la presse burkinabè , ce 16 septembre 2020.
Mariam Ouédraogo
Infowakat.net
