Le Syndicat national des Travailleurs de la Santé humaine et animale (SYNTSHA) annonce ce jeudi 29 aout qu’il prévoit un mouvement d’humeur du 02 septembre au 27 novembre. Face à la presse le SYNTSHA se dit déterminé à poursuivre sa lutte jusqu’à ce que le gouvernement reprenne les négociations pour la mise en œuvre du protocole d’accord signé en mars 2017.
Ce nouveau mouvement d’humeur de deux mois fait suite à celui de dix semaines. Le SYNTSHA dit être confronté à un mépris total du gouvernement vis-à-vis de leur lutte. Selon M. Pissyamba OUEDRAOGO, Secrétaire général du SYNTSHA, le gouvernement aurait démissionné de son rôle d’assurer la santé du peuple au regard de son « mépris envers le SYNSHA ». Il poursuit en accusant le gouvernement « d’insouciance et de manque de volonté » à prendre au sérieux la situation « chaotique » des formations sanitaires. Le Secrétaire général estime que le gouvernent aurait des ambitions répressives envers la lutte du SYNTSHA avec la soumission au conseil d’Etat de la légalité des mouvements d’humeur.
Une réaction du gouvernement jugée « répressive »
A la question de savoir si le SYNTSHA ne mettait pas en avant les intérêts personnels au détriment de la vie des patients, M. OUEDRAOGO répond par la négative soutenant que c’est l’intérêt général qui est visé. Il évoque l’absence de certains équipements indispensables dans les formations sanitaires. Il tient le gouvernement pour responsable des conséquences qui découlent de ce mouvement d’humeur. Il continue en affirmant que l’opération caisse vide était pour eux la meilleure méthode de lutter sans mettre en péril des vies humaines. Mais ils se sont heurtés à un refus du gouvernement de fournir les formations sanitaires.
Dans sa déclaration le SYNTSHA dit faire face à des violences verbales et des menaces de mois sans salaires. M. OUEDRAOGO invite les travailleurs de la santé humaine et animale à rester mobilisés et déterminés car seule le garantit le respect des droits fondamentaux.
Yekiremi Abdias FARMA