L’association des hémophiles du Burkina-Faso a organisé le 28 novembre 2016 au centre national de transfusion sanguine (CNTS) de Bobo-Dioulasso, une conférence de presse dans l’objectif de faire connaitre la maladie à toute la population.
Cette conférence de presse sur l’hémophilie offre une tribune pour sensibiliser les familles, les amis ainsi que le personnel soignant à la situation des personnes atteintes d’un trouble de coagulation héréditaire de sang. Aux dires du président de l’association des hémophiles du Burkina-Faso (AHBF), Aristide Zongo, l’hémophilie est une maladie très peu connue au Burkina-Faso. C’est une maladie hémorragique héréditaire qui existe sous deux formes à savoir l’hémophilie A qui se caractérise par un déficit en facteurs 8 et l’hémophilie B qui se caractérise par un déficit en facteurs 9, ces facteurs qui sont une composante du sang. Chez les personnes hémophiles, ces facteurs qui interviennent dans la coagulation du sang font défaut, ce qui provoque un écoulement sans arrêt du sang lors d’une blessure.
Selon le président de AHBF il y a environ 1700 hémophiles au Burkina. Il faut dire que jusqu’il y a un an le diagnostic de cette maladie n’était pas possible au Burkina. De nos jours, 40 personnes ont pu en bénéficier. Ce diagnostic est rendu possible gratuitement à l’hôpital Charles De gaulle. Selon le professeur agrégé responsable médicale de l’AHBF, Eléonore Kafando, l’hémophilie n’affecte que les garçons. Parlant de son niveau de dangerosité, elle a pu avancer qu’il y a trois niveaux à savoir l’hémophilie sévère lorsque le taux de facteurs 8 ou 9 se situe en deçà de 1%, l’hémophilie modéré lorsque le taux de facteurs 8 ou 9 se situe entre 1% et 5%, et l’hémophilie mineure lorsque le taux de ces facteurs est au-dessus de 5%. Selon Aristide Zongo, toute personne détectée hémophile est d’emblée déclarée membre de l’association AHBF.
Emmanuel Sombié
infowakat.net