Les femmes jusqu’ aujourd’hui au Burkina Faso courent encore beaucoup de risques de laisser la vie en donnant naissance (Ratio de 330 décès pour 100 000 NV, EMDS 2015). La mortalité chez les nouveaux nés et les enfants en bas âge est tout aussi élevée. Pourtant la majeure partie de ces décès sont évitables. Dans le but résoudre le problème, le Burkina passe à la seconde étape de son engagement pris en septembre 2017 dans Mécanisme mondial de financement (GFF) de la santé. Il s’agit de la mise en œuvre du dossier d’investissement relatif à la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition (SRMNEA-N). Les principaux acteurs de ce programme dont l’association SOS Jeunesse et Défis, se sont réunis le 26 avril à Ouagadougou pour faire le bilan des actions déjà menées et établir un plan de mise en œuvre plus opérationnel de dossier en collaboration avec la société civile et ce en fonction des priorités propres au Burkina.
Le Mécanisme mondial de financement de la santé a pour ambition de mettre fin aux décès évitables des mères, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents et améliorer la santé et la qualité de vie de ces derniers.
Selon Harouna OUEDRAOGO, directeur exécutif de SOS Jeunes et Défis, l’objectif général de la rencontre du jour est de » renforcer le suivi du processus du GFF par les acteurs de la société civile du Burkina Faso ». Mais en plus de celui-ci il y a trois objectifs connexes. Le premier qui est de » faire le compte rendu de la participation de la société civile dans l’élaboration du dossier d’investissement et dans le cadre du processus du GF « . Le deuxième qui consiste à » renforcer l’appropriation des acteurs de la société civile sur le dossier d’investissement « . Et en fin le troisième qui est de » présenter un plan de suivi de la mise en œuvre du dossier d’investissement de la société civile dans le processus du GFF focalisé sur la prise en compte des besoins des adolescent-e-s et des jeunes ».
Mais les goulots d’étranglement dans ce secteur sanitaire sont nombreux. Au nombre de ces goulot nous avons la faible utilisation des produits contraceptifs, celle du taux de consultation prénatale (37%) et postnatal et aussi la difficulté d’accès à l’accouchement assisté (80%).
Pour ce qui est de la mortalité infanto-juvénile, la malnutrition en est la principale cause, avec un taux élevé malgré une tendance à la baisse. Ensuite viennent les facteurs géographiques et socio-économiques. C’est en substance ce qu’a laissé entendre André KONDITAMDE, conseiller en santé à la direction de la santé de la famille.
Malheureusement, les ressources budgétaires et domestiques en la matière se font rares. En effet, seulement « 40% des ressources sont disponibles » ; il y a donc un gap de 60% à combler pour « améliorer notre situation de santé » poursuit M. KONDITAMDE.
Ange L. Jordan MEDA
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