La contraception est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme étant l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou carrément l’éviter. C’ est un moyen encouragé afin d’espacer les grossesses chez les femmes mais aussi pour éviter les grossesses précoces ou tardives. Comment donc en faire bon usage ? Quels sont les différents types de contraception et comment ces dispositifs agissent sur le corps de la femme ? quelques pistes de réponses avec Evelyne Sawadogo, gynécologue au CHU-Yalgado OUEDRAOGO.
De prime abord, l’on distingue les contraceptions naturelles et modernes. Les contraceptions naturelles regroupent dans un premier temps l’abstinence qui permet de se protéger des IST et du VIH. Il y a aussi la méthode de prélèvement de température. Dans cette méthode, « la femme prend sa température chaque matin au réveil et s’il y a une élévation de la température, cela veut dire qu’il y a ovulation ».
Toujours dans la contraception naturelle, il y a la méthode du calendrier et le collier, sauf que ces astuces ne concernent que les cycles réguliers.
En plus des méthodes citées plus hauts, il y a celle de la glaire cervicale. Selon Dr SAWADOGO, « lorsque la femme a atteint la période d’ovulation, la glaire devient filante. Ce qui veut dire que l’ovulation est en cours, et qu’elle doit faire attention pour ne pas avoir de rapport sexuel non protégé (si la grossesse n’est pas l’objectif) ».
Il y a enfin, dans le registre du naturel, la méthode dite « de maman ». Elle concerne les femmes qui viennent d’enfanter. Selon les explications de Dr SAWADOGO, une femme qui allaite a moins de risque ou de chance de tomber enceinte sur une période de six mois à compter de la date de l’accouchement.
Les contraceptifs modernes
Pour les méthodes modernes, il y a la pilule, les injectables, les dispositifs intra utériens (DIU), les implants, et les préservatifs.
« Dès que la sexualité a commencé, la femme doit être en mesure d’utiliser une méthode contraceptive et la méthode indiquée chez la jeune fille est l’abstinence », indique Evelyne Sawadogo.
Et au docteur de nuancer que ces procédés ne sont pas sûrs à 100% car, « quelques soit la méthode (moderne), il peut y avoir des échecs liés aux émotions » vécues par la femme elle-même.
Comment ça marche ?
Le mécanisme de fonctionnement des contraceptifs modernes varie d’une méthode à l’autre.
Les pilules bloquent les ovaires qui sécrètent les ovules et le spermatozoïde qui vient féconder ces ovules. Ce qui va entrainer l’épaississement de la glaire, et de l’endomètre. Et le processus est le même pour le implants et les injectables.
Le stérilet pour sa part a pour objectif de ne même pas laisser passer les spermatozoïdes, encore moins arriver au niveau des trompes.
Y a t-il des conséquences sur le corps de la femme ?
Selon Evelyne SAWADOGO, le retour à la fertilité suite à la prise des pilules va « dépendre de l’organisme de tout un chacun et la méthode utilisée ». Certaines femmes peuvent attendre « jusqu’à 4 ans, d’autres seulement 3 mois ».
Et l’inconvénient est que si la femme utilise les méthodes contraceptives et qu’elle a des infections et ne les soignent pas, ces infections peuvent perturber sa fertilité.
En cas d’infection non traitée durant la prise de ces contraceptifs, notre gynécologue explique que les effets peuvent remonter au niveau des trompes et créer des « salpingites chroniques », boucher les trompes et engendrer par la suite des problèmes pour enfanter.
Nafisiatou VEBAMA
Infowakat.net