Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), était face à la presse ce mercredi 26 octobre 2016. Une grève 48 heures est annoncé pour poursuivre leurs revendications à de meilleures conditions de travail.
Le SYNTSHA, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale ira en grève les 27 et 28 octobre 2016, soit pour 48 heures. L’information a été donnée ce mercredi 26 octobre 2016, au cours d’un point de presse. Pour cause, le syndicat juge que les propositions apportées par le gouvernement à sa plate-forme revendicative sont « frustrantes et injustes ».
Selon le secrétaire général du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo, la décision de l’arrêt de travail a été prise lors de son conseil de direction, tenu le 25 octobre dernier, au cours de laquelle les 34 sections provinciales sur les 46 que compte sa structure, ont exprimé leur volonté à continuer la lutte pour de meilleures conditions de travail. « On se préoccupent très peu des spécificités liées à l’exercice de la fonction soignants », s’est-il plaint. le syndicat anéanmoins promis d’assurer le service minimum dans les centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), les centres hospitaliers régionaux (CHR) et les centre hospitaliers universitaires (CHU).
« On s’est joué de nous », dixit Pissyamba Ouédraogo
Les revendication du SYNTSHA ont trait entre autres, à la revalorisation de la fonction soignante, à la prise de mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre de la gratuité des soins au profit des enfants de 5 ans et des femmes enceintes et l’audit des services de santé et de l’élevage.
Par ailleurs, les travailleurs ont réclamé l’application de certains textes. Il en est ainsi de la délibération portant autorisation d’application des ristournes au profit du personnel du Centre national de transfusion sanguine. Egalement, le syndicat réclame l’application de la loi 081/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction public aux agents des établissements publics de l’Etat (EPE), avec constatations des effets financiers pour compter du 1er janvier 2016.
A ses revendications, le syndicat a laissé entendre que les engagements pris n’ont pas été à la hauteur de leurs attentes. C’est ce qui a conduit son secrétaire général à dire que le gouvernement a peu de considération pour leurs revendications. Le SYTSHA a cependant exprimé sa disponibilité à maintenir le dialogue avec le gouvernement, en vue de trouver une solution à la situation. Pour autant, Pissyamba Ouédraogo a prévenu, « Notre organisation tiendra le gouvernement pour responsable de la détérioration du climat social dans le secteur de la santé et de l’élevage, en cas de remise en cause des engagements pris ».
Nouroudine Lenoble LOUGUE
infowakat.net