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Se faufiler entre les véhicules pour avoir son pain quotidien

Chapeau à la tête, sacoche autour de la taille, et fruits en main, ces femmes profitent de l’arrêt du feu pour se faufiler et écouler leurs produits. Elles proposent des poires, pommes, mandarines, prunes, bananes, perches, kiwis, kakis, raisins aux passagers qui s’en procurent à leur grand plaisir. Seule source de revenus pour ces marchandes, elle leur permet de subvenir à leurs besoins aider leurs conjoints à prendre soin de leur famille.

Dès 6h du matin, ces femmes vont s’approvisionner en fruits dans divers points de vente, soit à l’aéroport, soit à Zogona ou à l’échangeur de l’Est. L’ensachage des fruits se fait dans un coin qu’elles ont choisi auprès du goudron.

Après l’ensachement des fruits, place à la chasse des clients. Elles affirment être là de 9h à 21h pour pouvoir écouler les fruits qui ne peuvent pas être conservé.

« Avec ces revenus, j’aide mon mari à prendre soin de la famille », affirme Julienne Morgo qui pratique le métier il y a maintenant 5 ans. « C’est avec ce métier que j’ai pu m’acheter une moto et je contribue pour l’entretien de ma famille », ajoute Jocheline Wango, une autre vendeuse.

A la question de savoir pourquoi elles ont choisi les rues pour leur commerce, toutes indiquent qu’elles n’ont pas trouvé d’espace pour se stabiliser. « Le manque d’espace nous pousse à nous faufilé dans le trafic et vendre nos articles », disent-elles.

Cette forme de commerce n’est pas sans danger, elles sont exposées aux risques d’accident, il y a aussi l’effet des rayons solaire qui ne sont pas sans conséquences sur ces femmes. « Nous rencontrons beaucoup de difficultés, on est exposé aux risques d’accidents, pas de respect, on nous traite souvent de voleuses. Parfois, lorsqu’on essaye de s’approcher d’une voiture pour proposer nos produits, ils ferment leur vitre, d’autres vont jusqu’à changer de place. Ce qui ne nous donne pas le courage de faire le travail mais, comme nous n’avons pas d’autres sources, on est obligé d’être là », atteste Julienne Morgo.

Jocheline Wango, soutient que c’est un travail très difficile. « Pourquoi on souffrira sous le soleil si on avait trouvé l’espace. On est là à se faufiler entre les voitures  de 9h à 21h ! On ne peut pas dire qu’on est là par choix mais, par contrainte », avoue-t-elle. Nous qui sommes là, on ne prévoit pas faire cela pour le reste de nos vies, on espère pouvoir économiser pour changer de métier. On en connait des femmes qui étaient là, mais actuellement qui ont une autre activité où elles arrivent à joindre les deux bouts.

Nafisiatou Vebama

Infowakat.net

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