Le ministre de la sécurité, Ousseni Compaoré a donné ce 22 octobre 2020 le top de départ des activités de la nouvelle police secours. Composée de 250 policiers nationaux et gendarmes sélectionnés et formés à cet effet, elle se veut une police de proximité.
Une nouvelle police secours en remplacement de l’échec de l’ancienne police de proximité voit à présent le jour. Dans sa mission, elle devra être exécutée en étroite collaboration avec les populations dans les quartiers de la ville de Ouagadougou pour prévenir et dissuader la commission des infractions.
Surtout, elle n’a pas pour mission de réprimer, interpeller des gens, mener des investigations, faire du renseignement ou de la surveillance. Au contraire, il s’agit d’afficher la présence et la visibilité policière, y compris dans les zones policières ou de répondre présent aux lieux et endroits où les appels au 1010, au 16 et au 17.
Pour ce faire, 24 véhicules sont mis à la disposition des 250 gendarmes et policiers nationaux affectés à cette tâche à travers une zonification de la ville de Ouagadougou.
Selon les concepteurs, cette initiative est née à la suite des résultats d’une étude réalisée en 2020 qui révèlent que les actes de délinquance urbaine, le terrorisme et la communication sur ces phénomènes ont exacerbé le sentiment d’insécurité au sein des populations de la ville de Ouagadougou.
Aussi, « lorsqu’on prend la répartition spatiale des services de sécurité dans la commune, 60% de ces services sont situés dans la vieille ville, notamment dans les arrondissements 1 et 2. Ce qui veut dire que les autres arrondissements, demeurent des boulevards profitables aux délinquants » indique Armand Beouindé, maire de Ouagadougou.
Dès lors, foi de Ousseni Compaoré, la nouvelle police secours entend résorber le déficit de maillage sécuritaire de la ville et surtout celui de la collaboration entre les acteurs de la sécurité et les populations.
Pour sa part, Armand Béouindé plaide pour l’implication de la police municipale dans ce nouveau corps au regard des expériences qu’elle a acquises dans le cadre du programme conjoint de renforcement de la sécurité urbaine et son extension au reste du territoire national pour « des communes plus sûres et prospères. »
Mariam Ouédraogo
Infowakat.net
