Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a présidé la cérémonie d’ouverture du Centre pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse à Ouagadougou. Le Burkina est un pays pilote d’opérationnalisation des centres nationaux d’alerte précoce. La cérémonie s’est déroulée ce 8 février en présence de personnalités telles que Marcel de Souza, président de la commission de la CEDEAO et David K. Young, ambassadeur des USA au Burkina.
Selon le Premier ministre, cet outil va renforcer « notre dispositif de prévention et de prise en charge des menaces de tout genre qui plombent les efforts de développement des différents Etats ». « Cette cérémonie nous rappelle le destin commun qui est le nôtre et la nécessité de conjuguer les efforts de tous les Etats de la sous-région pour venir à bout des différents fléaux », poursuit-il. Il explique que ce dispositif concerne « la sécurité humaine et vise à fournir des rapports sur les tendances et les incidents relatifs à la paix et la sécurité humaine, ainsi que des options d’intervention en temps réel à titre préventif aux décideurs politiques ». Toute chose qui leur permettra « d’assurer la prévisibilité des conflits et de faciliter les interventions visant à retourner, aplanir ou désamorcer de façon créative les situations aigües de conflit, d’instabilité, de troubles ou de catastrophes ». D’après Paul Kaba Thiéba, le dispositif peut aussi concerner les catastrophes humanitaires, les crises sanitaires et les questions environnementales. Ce mécanisme, assure-t-il, permettra au Burkina d’avoir une vue autant sur lui-même que sur tous les pays de la CEDEAO. Ces données permettront en concertation avec les frères de la CEDEAO, d’envisager « tout de suite les ripostes et politiques à mettre en œuvre ». Pour finir, le chef du gouvernement a salué ce dispositif qui, de son avis, est unique et constitue un exemple de solidarité de la CEDEAO.
Concernant la collecte des informations, Marcel De Souza explique que les 15 pays de la CEDEAO sont dotés de salles de situation. Tous les matins, poursuit-il, l’équipe se réunit, recueille les informations et analyse afin de faire un rapport. Il s’agit d’anticiper les menaces et risques concernant la sécurité humaine afin de « bâtir un destin commun » au sein de la CEDEAO. Une fois les éléments réunis, c’est aux politiciens de se charger du reste. Des experts de domaines diversifiés ont la tâche de proposer des solutions. Du reste, il estime qu’il s’agit d’un dispositif très important.
Arthur Zongo
infowakat.net