Le Collectif l’appel de Kaya se fait entendre pour exprimer son ras le bol face à l’insécurité dans le nord. Il estime que la situation reste critique dans certaines localités comme celle de la commune de Dablo. Il a plusieurs fois interpelé l’autorité d’intervenir sans suite.
Le Collectif l’appel de Kaya affirme que « la commune de DABLO se résume seulement en son chef-lieu concentré de ses quelques secteurs où sont regroupés les déplacés internes de ses villages environnants et les villages d’autres communes voisines. »
La commune a été surpeuplée par d’autres déplacés venus d’autres communes voisines. Personne n’a la liberté d’aller et revenir à plus d’un kilomètre du centre-ville sans risquer sa vie.
« Quitter la commune pour rejoindre Barsalogho situé à mi-chemin entre Dablo et Kaya est un voyage presque sans espoir car les enlèvements se font chaque jour sur l’axe. Ainsi, les habitants sont chassés, frappés et même exécutés dans leurs champs ; des femmes ont été violées ; l’axe de ravitaillement en vivre reliant Barsalogho à Dablo est chaque fois attaqué occasionnant des exécutions et des otages », indique l’appel de Kaya.
La situation à Dablo est dépeinte par l’appel de Kaya. « Le ravitaillement des vivres aux déplacés est presque rare sinon inexistant ; les structures éducatives sont inexistantes depuis 2019 ; le Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) fermé (les malades graves sont donc transportés en charrette d’âne vers le CSPS de Kelbo, situé à 15 km par des femmes) ; des épidémies de choléra ; de la rougeole et du paludisme ont élu domicile ; pas un seul point de vente de marchandises (absence de sel, maggi, sucre, huile, savons, céréales, carburant, produits pharmaceutiques, etc.), seul un réseau de télécommunication, sur trois est fonctionnelle. »
Las de cette situation désastreuse, le collectif a émis des recommandations qui sont entre autres, le renforcement et l’équipement rapide du nombre des FDS à Dablo, la formation des VDP et leur dotation en équipements conséquents, la réouverture des structures éducatives.
Il exige aussi la réouverture du CSPS, le ravitaillement de vivres à la population vivant dans ladite commune, l’accessibilité de l’axe Dablo-Barsalogho de façon permanente, la réhabilitation des réseaux de télécommunications.
Ketsia WANE
Infowakat.net