Le Burkina Faso, pays des hommes intègres, jadis était un pays de paix. Ces habitants vivaient sans craindre leur vie. Cependant, de nos jours cette réalité est un rêve au regard des multiples attaques qu’il enregistre. Le deuil national de 72h est maintenant devenu comme le seul recours lorsque ces attaques surviennent. Mais tout compte fait, à quoi nous servent-ils réellement ? D’autant plus que ces deuils ne sont plus considérés par les citoyens.
Depuis maintenant près de 5 ans, les Burkinabè vivent dans une insécurité archi inquiétante. Il ne se passe un jour sans que la vie des populations ne soit menacée par des personnes qui n’ont plus le sens de l’humanisme. Et à chaque fois que ces truands frappent le pays, l’Etat décide de mettre en berne le drapeau. Cet acte est juste et même salutaire mais, à l’heure actuelle cette manière de faire les choses est dépassée. C’est un témoignage de la faiblesse de notre système de défense et continuer à le décréter, c’est accepter notre incapacité et notre résignation face à cette question terroriste.
En réalité, le deuil national n’a de valeur que lorsqu’on est occasionnellement frappé par les ennemis. Mais, le cas du Burkina en est tout autre, il y a incessamment des attaques. Si nous partons du principe que chaque attaque recensée fait place à un deuil national alors, nous passerons la plus part de notre temps à vivre dans ce moule.
Ces deuils nationaux n’apportent en aucun cas une solution à la lutte contre le terroriste. D’ailleurs ils ne pourront jamais compenser les pertes, ou même stopper les embuscades. La preuve en est qu’en juin dernier, un deuil avait été décrété par le gouvernement suite à l’attaque de Solhan ; ce 19 août encore, un autre deuil national pour cause d’attaque. La situation étant délicate, elle mérite aussi une issue délicate.
En plus de cela, Nombre de personne accorde peu d’importance à ces deuils nationaux. Normalement, pendant ces moments, il est interdit d’organiser ou de prendre part à des activités de réjouissances. Dans la pratique, c’est tout autre chose. Les citoyens continuent de suivre leur train de vie bien évidemment par des célébrations.
Le gouvernement doit changer de mesures. Le meilleur cadeau à faire aux Burkinabè, c’est le retour à la tranquillité et la paix intérieure. Les deuils nationaux nous maintiennent dans la soumission puisqu’on reste dans la passivité. L’Etat doit travailler à faire des reformes quant à la question sécuritaire, voir le problème plus loin et implanter des bases militaires solides pour que les Burkinabè puissent retrouver leur vie paisible.
Rachid TRAORE (Stagiaire)
Infowakat.net