Trois ans après l’adoption d’un décret portant la mise en place d’une police de proximité avec la participation des citoyens, des spécialistes de questions de la police de proximité ont organisé un dialogue démocratique ce 22 février 2019.
L’objectif de la rencontre était de dégager des recommandations fortes pour mener un plaidoyer au niveau des autorités en charge de la sécurité intérieur car « ce décret peine à produire des effets et le contexte national urge. Il faut que quelque chose soit fait pour accompagner les autorités dans le domaine sécuritaire » déclare Anselme SOMDA, chargé du programme du centre pour la gouvernance démocratique.
Il s’agira de faire « intégrer la participation des communautés à la gestion de la sécurité surtout à partir de prévention, cette police fera un exercice de diagnostic sécuritaire pour mettre en évidence les causes de l’insécurité, les approches de solutions et les acteurs qui doivent apporter ces solutions» dit Sanoussa GANSORE, Consultant au compte de la de police proximité .
Pour ce est des groupes d’auto défense, Yénitiadibia TIMBANGOU, représentant des kogleweogo de la région de l’Est ajoute qu’il est difficile d’« encadrer les groupes d’auto défenses s’ils ne sont pas reconnus. Seuls ceux de l’Est qui possèdent un récépissé sont reconnus par l’Etat depuis l’adoption du décret. Et il n’y a eu aucun suivi de la part de l’Etat pour savoir qui fait quoi ».
Selon ce dernier « il faut que l’Etat trouve une solution pour que nous nous engageons afin de pouvoir contrer cette menace».
Djamila Kambou
Infowakat.net