Dans le cadre de l’opérationnalisation du bulletin d’analyse des accidents de la circulation routière (BAAC), le ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité routière, à travers l’Office nationale de la sécurité routière (ONASER) organise du 27 au 28 septembre 2018, un atelier de formation à l’endroit des agents de la police et de la gendarmerie sur le bulletin d’analyse des accidents de la circulation routière. La cérémonie d’ouverture de cette session de formation est intervenue sous la présidence de Emmanuel Kuala, directeur de cabinet du ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité routière.
Permettre aux agents de la police et de la gendarmerie de s’approprier le formulaire du Bulletin d’analyse des accidents de la circulation (BAAC). Tel est l’objectif, de la session de formation organisée par l’Office nationale de la sécurité routière (ONASER) à l’endroit de 135 agents de la police et de la gendarmerie. Deux jours durant, policiers et gendarmes chargés de constater les accidents de la circulation routière vont disposer de connaissances nécessaires pour entre autres, identifier les informations demandées dans le BAAC, bien remplir le formulaire BAAC, connaitre le cadre institutionnel et réglementaire de la sécurité routière au Burkina Faso.
Rendre opérationnel le système national d’information sur les accidents de la circulation routière
Ces différentes connaissances vont leur permettre à rendre opérationnel le système national d’information sur les accidents de la circulation routière. Pour le directeur général de l’ONASER, Mamadou Ouattara, le bulletin d’analyse des accidents de la circulation routière est non seulement, un outil d’analyse de l’accidentologie mais également d’aide à la décision et à l’évaluation des stratégies de sécurité routière. Aussi a-t-il indiqué, l’atelier vise à donner aux participants l’opportunité d’exprimer leurs préoccupations légitimes pour que le BAAC soit un dispositif consensuel et garantir son opérationnalisation. Ainsi, après 2014, 2016 et 2017, la session de formation est la quatrième du genre.
30 décès pour 100 000 habitants liés aux accidents de la route
Le directeur de cabinet du ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité routière a pour sa part, fait savoir que selon le rapport annuel 2015 de l’OMS, le nombre de décès causés par les accidents de la route dans le monde s’est stabilisé depuis 2007 à 1, 25 millions, ce qui représente plus de 3000 personnes tuées et 140 000 blessées par jour dont 15 000 resteront handicapées à vie. A en croire Emmanuel Kuala, le continent africain enregistre la plus forte incidence de décès liés aux accidents de la route, avec un taux de 26,6 pour 100 000 habitants. Au Burkina Faso a confié Emmanuel Kuala, ce taux est estimé à 30 pour 100 000 habitants. Dans l’espace UEMOA, l’impact économique des accidents de la route est estimé à une perte équivalente à 1 à 3% au PIB des pays de l’Union. Pour lui, la production de données statistiques périodiques fiables d’accidents est un outils de diagnostic qui permet d’établir l’état des lieux en la matière, orienter et évaluer les actions en matière de sécurité routière. C’est en ce sens, a rappelé Emmanuel Kuala, que le Burkina Faso a intégré depuis 1994 le BAAC.
L’ONASER pour une meilleure gestion des données
Aussi, explique-t-il, la relance de son opérationnalisation sous l’égide de l’ONASER dont la mission consiste entre autres, à la collecte, la saisie, le traitement et l’analyse des données d’accidents de la route va permettre une meilleure gestion des données. Le directeur de cabinet du ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité routière a indiqué que la tenue de l’atelier est la suite logique du processus d’opérationnalisation du BAAC et s’inscrit en droite ligne de l’axe stratégique n°3 du document de politique nationale de sécurité routière adopté en 2009, au titre de l’amélioration de la gestion institutionnelle de la sécurité routière. La formation, va par ailleurs, permettre aux participants d’avoir une meilleure connaissance sur l’ONASER, sur les généralités des bases de données d’accidents, sur le système BAAC au Burkina Faso et sur l’utilisation du GPS Garmin 78 et 62s qui permettront de relever les coordonnées géographiques des lieux d’accidents.
G Maurice Belemnaba
infowakat.net
