Cela fait déjà plus d’une semaine que la capitale du Burkina Faso abrite la 14e édition du Salon internationale de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Vitrine de promotion de l’artisanat africain, il n’y a pas que les artisans qui font de bonnes affaires durant cette biennale. Parmi ceux qui attendent cette rencontre tous les 2 ans avec impatience, figurent les restaurateurs et les gérants de parking.
A chaque édition du Salon internationale de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), ils sont parmi ceux qui font de bonnes affaires durant la biennale. Il s’agit des restaurateurs et des parkeurs. N’ayant aucun lien avec l’artisanat, ces hommes d’affaires d’un autre secteur se font beaucoup de sous durant les 10 jours que dure le Salon.
Installé non loin de la mairie de Bogodogo, ce jeune gérant de parking du nom de Abdoul Fatass Nikiema, dit faire de bonnes affaires. En effet, il déclare pouvoir faire une recette journalière de plus de 40 000 FCFA par jour, rien qu’en gardant les engins des participants au salon.
Cependant, il déplore le manque d’affluence de cette année, car dit-il, qu’aux éditions passées leur chiffre d’affaire journalier dépassait nettement celui de cette année. « Cette année, il n’y a pas beaucoup d’affluence dans la journée. C’est 19 h, à la tombée de la nuit que les clients commencent à bien venir », regrette-t-il. Mais Abdoul Fatass Nikiema reste confiant, car il affirme pouvoir récupérer son investissement à la fin du Salon.
Même son de cloche chez Adama Ouédraogo, vendeur de brochette à l’espace de restauration du SIAO. Pour cette édition, M. Ouédraogo dit faire de bonnes affaires mais pas autant que les années précédentes. Il déclare pouvoir faire un chiffre d’affaire journalier de plus de 80 000 FCFA. Comparativement aux 6 précédentes éditions auxquelles il a pris part, Adama Ouédraogo dit ne pas être trop satisfait même s’il reconnait pouvoir vendre beaucoup de ses brochettes. A cet effet, il affirme qu’ils pourraient engranger plus de bénéfices, seulement si la sécurité acceptait d’alléger un peu plus ses mesures. « A cause des mesures sécuritaires, beaucoup de nos clients viennent et repartent, car il est très difficile d’accéder à la cour même du SIAO », se plaint-il.
Ainsi, il demande au gouvernement, de revoir les mesures sécuritaires aux prochaines éditions, afin qu’il y’ait plus de fréquentation qu’à cette édition.
Nadège Compaoré
Infowakat.net