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SIT-IN : Des enseignants ont pris d’assaut la DPENA-Houet

La cour de la DPENA a été envahie le lundi 7 novembre 2016 par des enseignants. Ceux-ci ont observé un mot d’ordre de sit-in afin d’exiger de la directrice provinciale de l’éducation nationale (DPENA) du Houet l’annulation des affectations pour nécessité de service. A cet effet, un bras de fer est établi entre la directrice et les manifestants.

Kalfa Ouattara, porte-parole des syndicats
Kalfa Ouattara, porte-parole des syndicats

L’annulation pure et simple de la dernière liste de nécessité de service ; l’arrêt de toutes les formes d’affectations clientélistes et partisanes ; le respect et l’application des décisions prises lors des commissions d’affectation ; le respect des procédures de passation et d’installation des agents nommés aux postes de directeurs, de conseillers principaux d’éducation et d’économes  de CEG ; l’arrêt de toutes les formes d’exigences de frais de carburants des CEG pour les missions  de passation et d’installation sont entre autres les points de revendication des syndicats  des enseignants au nombre de trois qui sont le syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB), la fédération des syndicats de l’éducation de base (FESEB) et le syndicat national du personnel d’administration et de gestion (SYNAPAGER).

C’est à l’appel de ces syndicats que les enseignants ont arrêté les cours afin de se regrouper  à la DPENA-Houet pour faire un sit-in de 8h à 11h.  Ils étaient venus des écoles de la ville de Bobo-Dioulasso mais aussi des départements pour  dénoncer une mauvaise gestion des ressources humaines. Les syndicats suggéraient que la commission d’affectation mise beaucoup sur les affectations pour convenances personnelles afin de minimiser celles pour nécessité de service. Selon Kalfa Ouattara, porte-parole des syndicats, « un barème devrait être donné où le nombre de points qui était de 9 allait  permettre à beaucoup de personnes de  pouvoir accéder à la ville » a dit Kalfa Ouattara. Ces trois syndicats sont stupéfaits qu’une liste d’affectation pour nécessité de service figure sur le babillard de la DPENA. Sur cette liste ils ont reconnu  des gens qui ne remplissaient pas les conditions pour les affectations par  convenances personnelles.

A l’heure du sit-in, la DPENA, Haoua Victorine Millogo/Minougou travaillait dans la quiétude  dans son bureau.  L’occasion était belle pour la presse de demander une interview à propos du débrayage des enseignants constaté dans la cour de la DPENA. Ce constat est amer à son niveau. Selon elle, ces syndicats sont des partenaires avec qui elle a bien travaillé l’année passée. Mais cette année elle est confronté à beaucoup de problèmes au nombre desquels la pléthore d’enseignants, le mot d’ordre de redéploiement du ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation etc. « il est difficile de satisfaire tous les cas qu’ont demandé les syndicats. On a fait rentrer un certain nombre et on va s’en tenir à ça » a-t-elle déclaré.

sit-inA propos des affectations de trois  instituteurs principaux (IP), Haoua Victorine Millogo/Minougou a donné des justificatifs. En effet, selon elle, ces  IP ont rendu un grand service en acceptant faire fonction de conseillers pédagogiques itinérants dans les inspections. En retour, ils ont demandé à servir dans les villages rattachés de la commune de Bobo-Dioulasso, chose à laquelle la directrice n’a trouvé aucun inconvénient. Il faut dire que ce débrayage donne un grand souci à la directrice parce que la sollicitation des syndicats s’élève à environ 200 cas, nombre qu’elle trouve exorbitant surtout pour une commune déjà saturée. Cependant, elle se tient prête à examiner leurs cas si des opportunités s’offre à elle, en tenant compte que cela ne soit pas au détriment des départements. D’autres problèmes évoqués tels que le respect mutuel n’ont pas laissé indifférente la directrice qui déclare que ceci a toujours été au cœur de leur relation. L’altération de ce respect proviendrait plutôt de leur côté dès lors qu’ils ont claqué la porte du Haut-commissaire de la province du Houet qui cherchait une conciliation entre eux.

Il n’est pas superflu de rappeler que dans les écoles de la ville, il est aisé de dénombrer plus de 18 enseignants pour une école à 6 classes. Les syndicats n’entendent pas baisser les bras. Si à l’issue de cette manifestation, ils n’obtiennent pas gain de cause, ils se réservent le droit d’user d’autres moyens légaux pour la satisfaction complète de leur plateforme. Quelques minutes avant 11 heures ils se sont déportés à la bourse du travail pour une concertation.

Emmanuel Sombié

infowakat.net

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