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Situation sécuritaire au Burkina : « Au nord, le pouvoir étatique s’est dissous », selon le MJS

Le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) du Burkina Faso a donné sa lecture de la situation nationale au cours d’une conférence de presse ce jeudi 3 mai 2018 à Ouagadougou. Pour le mouvement, les espoirs des Burkinabè ont été « grandement déçus » par l’actuelle classe politique dirigeante. Au nord, soutient Adama CONGO, président dudit Mouvement, « le pouvoir étatique s’est dissout » favorisant les multiples attaques terroristes, la perte d’éducation de plusieurs élèves et le chômage technique chez leurs enseignants.

Le Mouvement des Jeunes socialistes (MJS) du Burkina Faso a peint en noir toute la gestion actuelle du pouvoir. Les questions sécuritaire, sanitaire, éducative, etc. ont été les différents points abordés par ces jeunes au cours de la conférence de presse.

Plus rien ne va selon eux. Ces jeunes estiment qu’après l’avènement du régime Compaoré, le Burkina Faso devrait être un Eldorado où il fera bon vivre pour tous les Burkinabè mais aussi pour tous ceux qui ont choisi le pays comme leur destination d’affaire. « Hélas, nos espoir ont été grandement déçus par l’actuelle classe dirigeante », regrette Adama CONGO, pointant du doigt l’insécurité qui règne en grand maitre dans le septentrion burkinabè. « Ce qui a lieu au nord de notre contrée n’est rien d’autre qu’une invasion », déplore-t-il, ajoutant que dans cette partie du pays, « le pouvoir étatique s’est dissout ».

Adama CONGO, président du MJS

Au niveau politique, le MJS a déploré le fait que la corruption et le népotisme sévissent toujours sous ce pouvoir actuel comme ça l’était sous le régime déchu. « Notre pays ne cesse de se transformer en un vil kleptocrate et le pouvoir politique est privatisé en faveur de quelques familles qui aspirent à former une nouvelle aristocratie, seule détentrice des honneurs et charges », a fait remarquer le MJS, ajoutant que les autorités actuelles s’offrent le luxe laissant croupir les couches sociales les plus démunies dans une misère sévère.

Au plan de l’éducation, après la fermeture de plus de 200 écoles dans le nord créant un manque d’accès à l’éducation chez plus de 20 000 élèves, le MJS a estimé que « nos universités publiques, laissées pour compte pendant la libéralisation, sont des bougies qui s’éteignent lentement ». Pour les membres de ce mouvement, « l’éducation publique n’est qu’un cadavre dont l’assassin court toujours dans les sphères politiques ». « Il faut un changement radical », clament-ils. Pour y arriver, pensent-ils qu’il faut d’abord des politiques courageuses pour chasser les terroristes du Nord. Aussi, faut-il, selon eux, relancer l’activité économique, rétablir une politique de logement efficace et innovante qui permettront au peuple de vivre dignement.

Les conférenciers ont souhaité que le développement soit inclusif et général. « Nous ne pouvons pas continuer à laisser quelques-uns devenir riche au détriment de la majorité. Il faut que ce pillage des ressources publiques cesse », a martelé Adama CONGO, invitant les autorités actuelles à s’investir pour poser des actions concrètes de développement au bénéfice de toutes les populations.

Armand Kinda

Infowakat.net

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1 commentaire

Traoré Fabé 4 mai 2018 at 20 h 19 min

Le gros français ne nous servira à rien. Il faut que la jeunesse cesse d’être une jeunesse de revendication. Que chacun essaie de libérer son génie pour créer quelque chose au lieu de ne s’arcbouter sur le pouvoir en place. Si jamais, il y a changement de régime et d’une ligne de gouvernance plus dure, ce sont les mêmes qui vont crier au scandale. Personne ne viendra développer ce pays à la place des burkinabè. A bon entendeur, salut

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