L’organisation syndicale des travailleurs a tenu une conférence de presse ce lundi 20 janvier 2017 afin d’apporter son soutien au Programme national de développement économique et social (PNDES) pour une meilleure réussite.
Pour le porte-parole des organisations syndicales, Paul N. Kaboré, le Programme national de développement économique et social (PNDES), contrairement aux autres programme de développement qu’a connu le pays, a pris en compte les préoccupations du mouvement syndical. A cet effet, il va de soi que « nos organisations syndicales soutiennent ce programme qui est en phase avec le combat qu’a décidé de mener le mouvement syndical africain à savoir, le développement des pays africains et l’emploi des jeunes », a-t-il indiqué. D’où leur soutien à la conférence des partenaires du Burkina Faso pour le financement du PNDES à Paris, le 07 décembre dernier.
C’est dans cette dynamique que les organisations syndicales vont prendre attache avec le gouvernement le 23 février prochain pour que certaines dispositions soient prises pour accompagner le PNDES afin que ce programme soit un vrai levier pour le développement de ce pays et apporter de l’emploi décent aux jeunes. Parmi ces mesures, figurent la convention 94 sur les marchés publics, la révision du code du travail, l’évolution des salaires au niveau de la fonction publique et du privé pour pouvoir adoucir le climat social et également des questions sur l’environnement. A cela s’ajoute d’autres dispositions telles que l’incitation à la conclusion de conventions collectives dans les secteurs tels que les Bâtiments travaux publics (BTP), le gardiennage, l’hôtellerie ; la mise en place d’un actionnariat populaire pour relever le défi du déficit énergétique à l’instar de l’Ethiopie; le renforcement de l’indépendance de la justice et la prise de décisions fortes pour la protection de l’économie et l’industrie par la valorisation de la production et une législation rigoureuse sur les importations.
Sur ce dernier point, la question sur l’inondation du marché de différents pagnes du 08 mars 2017 a refait surface. Pour le secrétaire général de la confédération syndicale burkinabè, Olivier Guy Ouédraogo c’est un exemple qui justifie le fait que le mouvement syndical doit s’impliquer dans le PNDES. « Comment se fait-il que le PNDES qui prône la promotion de l’emploi ne peut pas assurer une protection de notre économie », s’est-il indigné. Avant de poursuivre que les tisseuses ont été mises dans des difficultés car la plupart d’entre elles ont contracté des prêts et travaillé jour et nuit mais ne vivront pas de leur labeur. « Le mouvement d’action syndicale doit s’impliquer pour faire comprendre cela au gouvernement et l’accompagner dans ses prises de mesures pour protéger notre économie », a conclu le secrétaire général de la confédération syndicale burkinabè.
Bernadette DEMBELE, stagiaire
infowakat.net