Le bureau national (BN) du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a organisé une conférence de presse le jeudi 15 septembre 2016 à Ouagadougou. Cette conférence avait pour but de donner les informations nécessaires à l’opinion publique, sur la situation qui prévaut à la CAMEG d’une part, et sur l’état de traitement de leur plateforme revendicative du SYNTSHA issu du congrès tenu en décembre 2015 d’autre part.
En rappel, les travailleurs de la CAMEG vivent un climat délétère marqué par « l’incertitude et le doute sur leur avenir et celui de leur outil de travail », a relevé Pissyamba Ouédraogo, Secrétaire Général du SYNATSHA à l’entame de sa prise de parole. La cause, selon les conférenciers, est qu’a une session extraordinaire tenue le 12 mai dernier, le conseil d’Administration de la CAMEG a signé un contrat de trois (3) ans avec le Dr KADEBA comme Directeur général (DG). Et c’est contre cette décision qu’est allé le gouvernement pour mettre fin aux fonctions du DG, ont-ils estimé. « Ces mesures se résument en l’utilisation sans état d’âme de l’appareil d’Etat à leur service », a ajouté Pissyamba Ouédraogo. Les conférenciers déplorent ce comportement du Gouvernement qui, selon eux, porte une atteinte grave au bon fonctionnement « du système de santé déjà malade de ses multiples maux », mais aussi s’attaque au libre exercice des libertés démocratiques et syndicales notamment au droit de la manifestation. Pour eux, le gouvernement organise une « bataille juridique » pour tenter de légaliser ces décisions « aventuristes et abusives en fait politiciennes ». A ce titre, la section SYNTSHA du kadiogo organise des journées de protestations sous forme de sit-in sur le lieu de travail du 19 au 22 septembre prochain de 7heures à 11heures pour exiger l’annulation immédiate de toutes les décisions du ministre de la santé et celles du conseil des ministres du jeudi 11 août 2016 portant nomination de Salifou KONFE, de Brice Evans ZOUNGRANA comme représentant l’Etat au conseil d’administration de la CAMEG pour un mandat de 2 ans. Aussi, exige-t-elle la relecture dans les brefs délais du statut de la CAMEG pour en faire une société d’Etat ; la sauvegarde des intérêts des travailleurs et l’arrêt de la gestion politicienne des services de santé, à la CAMEG, dans la gestion de la création de l’Institut National de Santé Publique, etc.
Pour ce qui est de la plateforme revendicative du SYNTSHA, « depuis le 18 avril 2016, la plateforme minimale issue de son 13e congrès de décembre 2015 se trouve dans les mains du gouvernement », a déploré Pissyamba Ouédraogo. C’est pourquoi, les SYNTSHA, à bout de patience, a décidé de dénoncer et de rejeter toutes cette situation par des actions de lutte pour exiger d’une part, la satisfaction de la plateforme revendicative de la section du Kadiogo sur le dossier de la CAMEG, et d’autre part, de la prise sans délai des négociations autour de la plateforme minimale du SYNTSHA issue de son 13e congrès. En tout état de cause, « le SYNTSHA tiendra un conseil de direction extraordinaire le samedi 24 septembre à 8 h à la Bourse de travail de Ouagadougou afin d’adopter la conduite à tenir qui sied à la situation », a révélé Pissyamba Ouédraogo.
Pour ce faire, les conférenciers invite le gouvernement à prendre des dispositions pour que « la gestion du contrat du DG n’entraine pas une hémorragie financière » comme il a été fait cas dans le passé parce que selon Pissyamba Ouédraogo, la confédération a rappelé que les trois derniers DG qui sont partis, se s’ont éclipsés chacun avec, dit-il, « au moins 30 Millions de FCFA ». La deuxième position était que l’on puisse régler cette question du statut de la CAMEG.
Armand Kinda
Infowakat.net