Amateurs de vieilles choses ou collectionneurs, vous êtes servis. Un salon de la curiosité s’est ouvert aux populations de Tenkodogo dans le cadre de la commémoration du centenaire de notre pays. Au menu : tout ce qui est vieux. Ou du moins, tout ce qui a, à depuis cent ans, marqué pendant des générations, l’histoire de notre pays. L’initiative vient de l’association pour la sauvegarde du patrimoine culturelle par la conservation et la collection (Sacool).
La Haute Volta a été créée 1919, nous a-t-on appris à l’école primaire. Mais quand précisément ? « Le 1er mars 1919 plus exactement » déclare Boureima Djiga, journaliste et collectionneur, par ailleurs membre de l’association Sacool. Et la preuve y est, l’acte administratif est exposé à ce salon au profit des sains curieux. Les actes de la dissolution (1932), de la reconstitution de la Haute Volta (1947) sont également là, de même que celui du changement de nom à Burkina Faso le 04 août 1984 »
L’objectif de ce salon est de montrer aux jeunes, les objets qui, à une époque lointaine ont marqué le quotidien de nos alleux et de nos parents. Ces objets historiques sont aussi bien issus de l’ingéniosité du terroir que de ceux importés par le biais de la colonisation.
Parmi ces objets locaux il y a entre autre un exemplaire des paniers utilisé par nos ancêtres pour le transport du sel, des métiers à tisser d’origine, etc.
Du côté colon, les pièces qui marquent le plus sont les motos qui ont fait fureur. La première moto à arriver en Haute Volta en 1901, est une italienne de marque Guzzi, utilisée par les pères blancs. « Les anciens l’appelaient « bougou bougui » à cause du bruit que faisait la moto. C’est après que sont venus les Solex, les Babani Kongo, les BBRS, les Satch, ect.
Il y a aussi des appareils électroménagers, de musique, de cinéma qui ont écumé les salons des voltaïques. Pour monsieur Djiga, il est plus important de conserver ces biens qui font partie de notre histoire, afin que le vole de nos biens culturels dont a été victime l’Afrique ne se reproduise pas.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net