Lomé. Lundi 30 juillet 2018. C’est dans la capitale togolaise que s‘est ouverte le sommet conjoint CEDEAO-CEEAC. Au menu de cette rencontre entre dirigeants des deux organisations, la question de l’extrémisme violent et du terrorisme sur le continent africain.
Un thème éminemment d’actualité et dont on ne saurait faire le procès aux participants de l’avoir mis à leur agenda de leurs réflexions. Car c’est bien connu, depuis 2011, la menace terroriste s’est installée et renforcée en Afrique en prenant appui sur le chaos libyen.
Depuis lors, l’Afrique de l’ouest et l’Afrique centrale partagent un lourd fardeau commun : celui des attaques répétées de groupes armés et ou djihadistes, qu’on les appelle AQMI, Boko Haram, ou autres.
Malheureusement, les deux sous-régions semblaient jusque-là s’adonner à leur sport favori : lutter chacune de leur côté contre une menace qui, à bien y regarder, est pourtant la même, à une ou deux nuances près
Dialogue centre – ouest
Cette politique de l’autruche qui est aussi vielle que le projet africain des années 1960 tire ses origines dans l’idée que chacun doit s’occuper de ses propres affaires et ne surtout pas s’ingérer dans celle du voisin. A maintes reprises, certains leaders n’ont d’ailleurs pas hésité à le faire savoir en des termes plus qu’évocateurs.
Cela a continuellement fragilisé la mise en œuvre de politiques cohérentes et efficaces à l’échelle du continent. En particulier sur le terrain de la gouvernance démocratique, économique et surtout sécuritaire.
La réunion de Lomé contribuera-t-elle à faire sauter les barrières ? Seul l’avenir le dira. Car pour l’heure les chefs d’Etats n’en sont qu’au stade des déclarations d’intention dont la portée reste souvent limitée. Surtout que pour la mise en œuvre des recommandations, ce sont encore les pays occidentaux qui sont le plus souvent sollicités. Ce qui ne facilite pas toujours la recherche de solutions idoines.
Jules SIMON
Infowakat.net