La coordination nationale de contrôle des Forces de police (CONACFP) a fait l’état des lieux de la lutte contre les rackets et les tracasseries routières ce vendredi 21 février 2020. Des documents ont été également remis à la disposition des forces de sécurité et des acteurs du transport par le ministère de la sécurité.
Les missions menées par le CONACFP ont révélé que le phénomène des rackets et tracasseries routières est bien enraciné dans les pratiques. Ainsi, sur la filière tomate, le CONACFP signifie que les rackets rapporteraient au racketteurs au moins 5 milliards de FCFA. « Les faux frais liés aux rackets et tracasseries routières sur le corridor Ouagadougou-Accra ont été estimés en moyenne à 400 mille par camion et par voyage », indique Claude Bado, coordonnateur national de contrôle des Forces de Police.
Il ajoute que la vitesse moyenne de racket a été évaluée à un poste de contrôle routier par des contrôleurs CONACFP à 27 mille FCFA en 15 minutes soit une estimation de 108 mille par heure.
Le CONACFP entend donc mettre les moyens en œuvre pour un contrôle routier fondé sur des valeurs de probité et d’intégrité du personnel chargé dudit contrôle. L’objectif de la coordination, c’est donc de travailler à faire réduire de façon significative les rackets, les tracasseries routières sur les axes routiers nationaux.
Profitant de l’occasion, le ministère de la sécurité a remis des documents aux différents acteurs intervenant dans le circuit routiers et aux Forces de sécurité. Il s’agit de brochures de sensibilisation sur les effets néfastes de la corruption sur les axes routiers et d’un memento de la police de la route. Chaque document compte trois mille exemplaires.
« Ces documents ont été remis à ces différents acteurs pour qu’ils puissent connaitre tout ce qui est relatif aux contrôles routiers. Ces brochures vont également permettre aux usagers de la route de savoir ce qu’il y a comme texte en matière de circulation », déclare Clément Ouango, directeur de Cabinet du ministère de la sécurité.
Etant donné que les différents acteurs (force de défense, transporteurs) ont souvent des difficultés de collaborations, ces brochures, selon Clément Ouango, vont aider à assainir les rapports entre ces acteurs et travailler à lutter contre les raquettes. « Nous avons édité ces documents pour pouvoir mieux sensibiliser les usagers afin que chacun puisse savoir ce qui est interdit et ce qui ne l’est pas », a précisé le directeur de Cabinet du ministère de la sécurité.
Nafissatou VEBAMA
Infowakat.net
