Des véhicules circulent à Ouagadougou avec de fausses plaques d’immatriculation obtenues avec de faux papiers. C’est le constat qu’a fait le bureau de dédouanement des véhicules automobiles (BVA) de Ouagadougou. Face à la presse ce 17 janvier, le BVA a indiqué avoir saisi 74 véhicules et engranger 225 millions de recette douanières et de pénalité.
Le mode de fonctionnement de ces faussaires est simple. « Des individus constituent un dossier de demande d’immatriculation composé de faux documents, de faux cachets, d’imitation de signature, et le déposent aux services des immatriculations » explique Nouhoun Diallo chef du bureau. Et les services d’immatriculation n’ayant pas souvent la possibilité de vérifier l’authenticité des documents, attribuent un numéro d’immatriculation au véhicule, alors que celui-ci n’a pas en réalité, accompli les formalités douanière ».
Il y a aussi dans ce circuit, le transfert de plaques d’immatriculations. Cette pratique consiste, « pour certains usagers ayant acquis une immatriculation pour un véhicule donné, à transférer les plaques d’immatriculations sur un autre véhicule qu’ils ont acquis par la suite et qui se trouve être du même type » poursuit le chef de bureau.
Pire le BVA affirme que les « faussaires possèdent toute l’industrie qui permet de produire de fausses cartes grises et de fausses plaques parallèles (…) pour couvrir la circulation de véhicules qui n’ont pas accompli les formalités ».
Les propriétaires de ces véhicules pour la plupart des cas, « sont victimes » soient parce qu’elles ignorent le processus, soit par soucis d’économie. Les faussaires en effet proposent leurs services moins chers aux clients qui ne veulent pas payer « les droits légaux » ajoute Nadré Zagré, chef de visite au BVA.
Pour l’heure le nombre exacte de véhicules concernés par cette fraude n’est pas connu. Mais le BVA indique que des enquêtes et des vérifications sont en cours à fin de passer au peigne fin et « un à un » tous les véhicules fichiers. Certains de ces « faux transitaires » ont été aussi interpellés, certains étant « responsables de plusieurs arnaques » rassure M. Zagré.
Le BVA indique par ailleurs que tout usager interpellé dans ce cas, a la possibilité de « porter plainte contre l’intermédiaire » qui lui a fourni les faux papiers mais il se trouve que « très souvent les victimes ne connaissent même pas le nom du faussaire ».
En attendant, les usagers peuvent contrôler l’authenticité de leurs immatriculations en envoyant un SMS au 0022670210323 ou un email à douanebva@yahoo.com. Ils devront y mentionner les informations relatives à la marque et le type de véhicule, au numéro de châssis et le numéro d’immatriculation.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net
2 commentaires
On attend de voir la promptitude de l ex Sg du ministère des transports et le Directeur général des transports le tour puissant Dg inamovible eux qui aiment saisir leur ami de la brigade camp paspanga. Qu il le fasse rapidement comme ils l ont fait en 2017.tout va se savoir .Ils ont englouti des richesses sur les fonds d équipement et un audit à mis parcours de la securisation et modernisation des titres de transports doit être fait.
Je souhaite savoir si les motocyclettes en font partie.