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Une éducation de meilleure qualité : Le PIGEC II de OXFAM fait ses preuves dans la Gnagna

La deuxième phase du programme intégré gouvernance éducation et citoyenneté (PIGEC II) a été lancée en Juin 2018. Ce projet, financé par DANIDA et lancé par Oxfam et ses partenaires vise à contribuer pour  en mettant l’accent sur les filles. A 7 mois de la mise en place du projet, les journalistes ont pu constater les résultats dans 3 communes de la province de la Gnagna. Il s’agit de la commune de Thion, Bourgou et Bogandé.

Après une étude réalisée par OXFAM et ses partenaires pour détecter les zones les plus vulnérables du Burkina Faso, il est ressorti que la province de la Gnagna est parmi ces zones. Pour contribuer au développement de cette province, trois communes ont été retenues pour la phase pilote. Il s’agit de Bogandé, Thion et Manni. Le programme intégré gouvernance éducation et citoyenneté phase II (PIGEC II)  vise à organiser les jeunes femmes et les jeunes filles afin de les impliquer dans leurs communautés  pour des changements durables au sein de la communauté à partir de l’éducation. Il a pour objectif également d’assurer une éducation de qualité  en mettant l’accent sur les filles. Et de renforcer la capacité des acteurs qui sont sur le terrain enfin qu’ils soient des citoyens actifs pour contribuer à un changement durable. Le chargé de communication de plaidoyer de la Coalition nationale pour l’éducation pour Tous (CN-EPT), Modeste Nébié, a confié qu’ «à partir de l’éducation les jeunes femmes et filles vont connaitre leurs droits, ce qui va leur permettre de s’impliquer dans la gestion de la communauté ». Le projet contient un aspect éducation, et un aspect renforcement des capacités, des acteurs communautaires dans le but de leur permettre de participer au développement de leurs communautés.

Des gouvernements scolaires  ont été mis en place dans des écoles choisies et cela, à en croire Modeste Nébié, c’est de permettre aux enfants d’apprendre à devenir des citoyens responsables et se familiariser avec le fonctionnement d’une institution républicaine. Dans la commune de la Gnagna, à l’école de Bantia, un gouvernement scolaire est mis en place par les enseignants formés dans le cadre du programme. Les ministres sont nommés et fonction des difficultés de l’école. Composés de 13 membres, on a le président, le premier ministre, le ministre de l’eau, de la sécurité et de la discipline, ministre de l’information, ministre de la culture, de l’hygiène, ministre des études, ministre des finances, de l’eau, ministre de la santé, de la promotion du genre et de la solidarité, le ministre du sport, et le secrétaire général. Chaque membre du gouvernement a une tâche bien défini. Des latrines sont en construction à l’école Bantia. C’est le résultat du plaidoyer mené par le gouvernement scolaire auprès de la mairie. « Nous avons commencé à instituer ce gouvernement il y a de cela 3 ou 4 ans, c’est une initiative qui permet aux enfants de se prendre en charge même à l’absence des enseignants. Les enfants qui s’engagent à être dans le gouvernement scolaire, s’engagent aussi à travailler », a affirmé la marraine du gouvernement, Abibou Lankoandé/ Ouédraogo.

La Coalition nationale pour l’éducation pour Tous (CN-EPT) et OXFAM appuient également la gouvernance locale avec une attention particulière faite aux femmes  et aux jeunes en vue d’un changement durable. Et pour assurer une bonne opérationnalisation de cet objectif,  des groupes de plaidoyer ont été mis en place. Les cibles sont les associations des parents d’élèves et des mères éducatrices.  Modeste Nébié a soutenu que « pour avoir une éducation de qualité, il faut qu’il ait une forte implication des parents d’élèves » Il a ajouté que le suivi de l’enfant ne doit pas relever seulement de l’encadrement pédagogique, il faut un suivi à la maison.

Dans la commune de Thion, le président du groupe plaidoyer, Batchéba Tindano explique le rôle du groupe plaidoyer dans l’éducation. « Le groupe de plaidoyer a été mis en place pour accompagner la commune dans le cadre de l’éducation pour faire des actions de plaidoiries auprès des autorités et des populations pour promouvoir la qualité de l’éducation dans la commune. Nous avons des activités propre à nous et qui nous permettent de nous imprégner des réalités du secteur, des problèmes qui minent le secteur et a l’issue de ses informations, on fait un plan de plaidoirie pour mener les activités en fonction des problèmes posés » a expliqué le président du groupe. Selon Batchéba Tindano, sur le volet de la qualité de l’éducation, il y avait des écoles dans la commune qui avait un taux brut de scolarisation très faible et après le passage du groupe, le taux a considérablement augmenté. « On est également allé dans un site d’or non loin de Thion et on a fait des plaidoiries  auprès  des gestionnaires des sites pour le retrait des enfants des sites », a-t-il ajouté. Avec l’appui des groupes de plaidoyer, sur 22 millions des recettes propres de la mairie de Thion, on a 10 millions investi dans le domaine de l’éducation.

Pour le secrétaire général de la mairie  de Thion, Joseph Tiabondou,  les programmes sur l’éducation de OXFAM et ses partenaires ont permis d’améliorer le taux de succès des élèves et aussi d’accroitre le taux d’accès des filles à l’éducation.

Bourgou a également bénéficié du programme d’OXFAM et ses partenaires. Un théâtre forum sur le gouvernement scolaire, l’implication des communautés dans l’éducation a eu lieu pour encore sensibiliser les populations sur l’importance de l’éducation.

Dans la mise en place du projet de la phase II du PIGEC, des enseignants ont été formé sur la pédagogie sensible au genre, c’est-à-dire appendre l’enseignant à enseigner en tenant compte du genre, 25 enseignants sur le gouvernement scolaire, 12 groupes pour le plaidoyer. La phase II s’étant sur la période 2018- 2021 avec un budget de plus de 900 millions.

Le programme intégré gouvernance éducation et citoyenneté (PIGEC II) a été  financé par DANIDA, porté par OXFAM et mise en œuvre par un consortium de partenaires, il s’agit de la Coalition nationale pour l’éducation pour Tous (CN-EPT), le Cadre de concertation des associations et ONGs actives en éducation de base (CCEB/BF), Semfilms et Rodio Djawoampo.

Nafisiatou Vebama

Infowakat.net

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