Le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Souleymane SOULAMA a échangé avec les hommes de médias sur les grands chantiers de son ministère, ce jeudi 2 février 2017 au cours du traditionnel point de presse du gouvernement. Il s’est également prononcé sur certaines questions d’actualité.
L’insécurité routière liée à l’excès de vitesse des cars de transports de voyageurs, l’encombrement lié à la circulation des camions poids lourds dans les grandes agglomérations, l’insécurité liée à l’usage du gaz butane par certains taximen, ont été la pierre angulaire des échanges entre le ministre et les journalistes.
En ce qui concerne la limitation des vitesses, le ministre Souleymane SOULAMA a fait savoir qu’il a été élaboré et adopté la réglementation instituant la pose des limiteurs de vitesse. Il s’agit, dit-il, « de l’arrêté interministériel portant obligation d’installation d’un dispositif de limitation de vitesse et de contrôle des temps de conduite et de repos dans les véhicules de transport routier et interdiction du transport mixte ». Actuellement, révèle-t-il, « l’accent est mis sur l’installation du limiteur de vitesse pour les cars de transport de personnes ou voyageurs ». A ce sujet, Souleymane SOULAMA a indiqué que le Centre de contrôle de véhicules automobiles (CCVA), est équipé d’un banc d’essai pour procéder aux contrôles des limiteurs de vitesse. Cependant, des certificats d’installation de limiteurs seront délivrés à l’issue des contrôles aux CCVA.
Aussi, faut-il souligner la disposition active d’un dispositif de surveillance par contrôle radar sur les grands axes. « Ces contrôles sont effectués par l’ONASER, la Gendarmerie nationale et la police nationale », foi du ministre des transports.
Embouteillage lié à la circulation des véhicules Poids lourds de transports de marchandises
L’on constate que la circulation des véhicules poids lourd dans les artères de Ouagadougou crée un grand embouteillage et met souvent la vie des populations en insécurité. En réalité, la circulation des véhicules poids lourds dans la ville de Ouagadougou est règlementée par un décret Raabo 1989 qui définit les lieux de stationnement des camions poids lourd, leurs heures de circulation, le périmètre et les itinéraires de circulation de ces camions dans ville de Ouagadougou. Mais, il est déplorable de constater que cette règlementation n’est pas respectée à Ouagadougou. Le ministre a cependant fait savoir que des concertations sur les mesures complémentaires nécessaires à l’application stricte de cette réglementation sont en cours. Pour lui, « les gros engins ne doivent circuler que de 20h à 5h ». Aussi, a-t- Il indiqué qu’avec la création prochaine de l’Autorité Organisatrice de la Mobilité Urbaine (AOMU), les plans de circulation de certaines grandes villes vont être revus pour intégrer leurs développements.
L’interdiction de l’utilisation du Gaz butane pour les véhicules
L’interdiction de l’utilisation du gaz butane est en vigueur au Burkina Faso il y a quelque peu une année de cela. Mais la mise en œuvre de cette loi d’interdiction ne fait pas son bonhomme de chemin car il est constaté que les taximen utilisent toujours le gaz malgré les grands risques qu’ils encourent. En rappel, les taximen avaient évoqués certaines difficultés qui les contraignaient à toujours utiliser le gaz butane dans leur véhicule. Le prix du carburant ne les permettrait pas de bien rentabiliser leurs activités. C’est face à ces difficultés qu’il avait été concédé un moratoire de 6 mois à l’époque qui a expiré le 31 octobre 2016. En conséquence, affirme le ministre, « les services de polices ont l’instruction de saisir les véhicules munis de bonbonnes de gaz au cours de leurs contrôles ».
Armand Kinda
Infowakta.net
