Le rachat de Yahoo par Verizon est devenu effectif ce lundi. L’opération s’élève à 4,8 milliards de dollars.
Créé en 1995, Yahoo! demeure un important carrefour du Web. Ses sites et applications attirent un milliard d’internautes chaque mois, grâce à un mélange de services (messagerie, hébergeur de photos et de blogs, moteur de recherche…), d’actualités et de divertissements. Ces actifs intéressent Verizon, qui accélère sa transformation numérique. Le premier opérateur mobile américain souhaite faire converger les réseaux télécoms et les contenus. Yahoo!, qui emploie 8800 personnes, a supprimé 2100 postes en un an. Verizon récupérerait également des actifs immobiliers. Le portefeuille de brevets serait cédé séparément. Les actionnaires actuels conserveraient leurs participations de 15 % dans Alibaba et de 35 % dans Yahoo! Japan. Ces investissements représentent l’essentiel de la capitalisation boursière de 38 milliards de dollars de Yahoo!
Fusionner les activités en ligne de Yahoo! avec AOL
L’idée de Verizon est de fusionner les activités en ligne de Yahoo! avec AOL, un autre fleuron déchu d’internet qu’il a déjà racheté l’an dernier. La direction de ce nouvel ensemble serait confiée au patron d’AOL, Tim Armstrong. Cela marque la fin de l’aventure pour Marissa Mayer, qui avait suscité beaucoup d’espoirs lors de son arrivée aux commandes de Yahoo! en 2012, mais vient encore d’annoncer une perte nette de 440 millions de dollars au deuxième trimestre.