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Villa de Nkandla : le scandale qui risque d’enfoncer Jacob Zuma

Le président Sud-africain, Jacob Zuma, fait face à un nouveau scandale qui l’empêche de dormir depuis maintenant deux ans : l’affaire de la villa de Nkandla, du nom de sa résidence privée dans son village natal.
 
Il risque gros dans cette affaire. Celle de la villa de Nkandla. Après avoir ordonné des travaux de rénovation dans sa luxueuse villa, Jacob Zuma, le président de l’Afrique du Sud, n’imaginait pas qu’il n’aurait pas le sommeil tranquille. Depuis deux ans, il traîne derrière lui ses casseroles de la villa de Nkandla. Ce scandale empoisonne la vie politique du pays. Pour Zuma, il devient vraiment embarrassant. En 2014, la médiatrice de la République, chargée de veiller à l’utilisation des deniers publics, avait été saisie par l’opposition pour enquêter sur cette villa qui aurait été rénovée avec l’argent du contribuable. Elle avait conclu à un abus de fonds publics et que le président devait rembourser une partie de l’argent même s’il n’avait pas été forcément au courant de la gestion des fonds. Aujourd’hui, l’affaire est devant la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays.
 
Ce mardi 9 février 2016, cette juridiction doit examiner la plainte de détournement de deniers publics à l’encontre du président. Vu que ses décisions ne sont susceptibles d’aucun recours, on peut parler de dénouement. Mais de quel dénouement s’agira-t-il pour Jacob Zuma ? Il joue ses dernières cartes. Perdra, perdra pas ? C’est la question qu’on est tenté de se poser. Autant, il peut être blanchi par les sages de la Cour constitutionnelle, autant cette affaire peut l’enfoncer.
 
Depuis ces dernières années, ses opposants voyaient d’un mauvais œil les grands chantiers entamés dans sa résidence privée, sur le sol de ses souvenirs d’enfance. L’opposition l’accuse d’avoir utilisé environ 9 840 000 000 de F CFA (15 millions d’euros) pour rénover sa villa dans son village natal. Officiellement, les travaux ont concerné l’amélioration de la sécurité des lieux. Cependant, ils ont porté sur la construction d’une piscine, d’un amphithéâtre et d’un poulailler. Mais apparemment, les factures ont été gonflées.
 
Après avoir refusé au début de rembourser un centime, Jacob Zuma a fait volte-face mercredi dernier. Il a indiqué qu’il était prêt à rembourser une partie de l’argent et qu’il souhaitait trouver un compromis avec les plaignants. Mais les deux principaux partis plaignants, en l’occurrence, les Combattants pour la liberté économique de Julius Malema et l’Alliance démocratique rejettent un tel accord.
 
Le scandale de Nkandla peut créer un précédent si la Cour s’aligne sur les conclusions de la médiatrice de la République. Les Chefs d’État à venir devront désormais faire attention à l’utilisation des deniers publics. De plus, le camp Zuma devra respecter ses décisions dans d’autres affaires. Pour l’instant, on n’en est pas à ce cas de figure. Et Jacob Zuma prie ses dieux zoulous de lui venir en aide. Déjà que son image est écornée et que son parti peut perdre gros dans les élections locales qui se profilent. Au Parlement, il ne peut plus paraître sans que certains députés ne scandent ce slogan : « Rends l’argent ! Rends l’argent ! » Un Jacob Zuma englué dans des scandales cherche en tâtonnant son chemin. Pour combien de temps ?
 
Seydou NACRO
Infofaso.net

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